Ali Bey Nasri, président de l'Anexal (Association nationale des exportateurs algériens), a plaidé hier lors de son passage au Forum d'El Moudjahid, pour l'octroi de licences d'exportation pour certains produits alimentaires qui sont aujourd'hui sur la liste des produits interdits à l'export.Pour rappel, les pouvoirs publics, à leur tête le ministère du Commerce, avaient durant ces dernières années interdit l'exportation de 10 produits alimentaires de large consommation.
La liste comprend les ?ufs frais, la pomme de terre, l'ail, les légumes secs (haricot, lentilles, pois chiche), semoule de froment (blé) et de l'orge, farine de froment (blé), sucre, huile de soja, pâtes alimentaires et enfin double et triple concentré de tomate. Le président de l'Anexal n'est pas contre cette mesure, mais se dit plutôt pour la mise en place d'un système de licences au lieu de cette interdiction directe, en recommandant l'octroi de licences d'exportation pour les produits ayant un excédent, citant à titre d'exemple les pâtes alimentaires et l'ail qui ont connu une surproduction cette année. L'invité du Forum d'El Moudjahid défend sa proposition en affirmant que cette licence d'exportation permettra de libérer certains produits en surplus, dont une quantité a été déjà stockée pour la consommation locale. Il explique que ces licences doivent obéir à des conditions et des règles bien définies. Il cite à tire d'exemple les pâtes alimentaires qui ont connu une surproduction précisant que les services de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) peuvent ainsi élaborer une facture de vente non subventionnée au profit des exportateurs. Et de souligner qu' « on n'a rien à craindre puisqu'il y a une transparence et la possibilité de vérifier les pâtes destinées à l'exportation auprès des services des douanes ». M. Ali Bey Nasri a précisé qu'on peut gagner à travers l'exportation de produits alimentaires en surproduction, en citant le cas du sucre. « Nous avons gagné 400 millions de dollars dans le sucre en 2021, dans le cadre des exportations et on pourra gagner jusqu'à 600 à 700 millions de dollars, si on exporte l'excédent de l'huile, des pâtes alimentaires et de sucre », dit-il. Le président de l'Anexal a affirmé par ailleurs que les facilités accordées par l'Etat et le soutien direct du président de la République à la filière de l'exportation a permis d'atteindre les objectifs tracés au préalable.
Il rappelle que la valeur des exportations nationales hors hydrocarbures a dépassé les 6 milliards de dollars durant l'année 2022. On pourra, dit-il, augmenter les recettes de nos exportations hors hydrocarbures en 2023, conformément aux directives du président de la République avec l'objectif d'atteindre 13 milliards de dollars. Le conférencier s'est montré optimiste pour l'avenir de l'exportation en Algérie, notamment avec l'ouverture très prochainement des filiales des banques algériennes à l'étranger, au Niger, en Mauritanie et au Sénégal. Sans oublier l'effort consenti dans le domaine de la logistique et le transport. Il souligne que « nous avons actuellement 1.629 exportateurs, tout en précisant que 10 d'entre eux assurent 80% des exportations ».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com