Algérie

Produits alimentaires : La facture des importations en hausse



Produits alimentaires : La facture des importations en hausse

Photo : Fouad S. L'Algérie continue d'importer les produits alimentaires de première nécessité. Ces produits, notamment les céréales, le lait, les huiles alimentaires et le sucre, selon les déclarations du Secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Feroukhi, ne cessent d'alourdir la facture alimentaire. De son côté, le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes algériennes, note dans son dernier rapport que les importations algériennes de produits alimentaires ont explosé durant le 1er semestre 2011. La facture alimentaire s'est établie à  4,83 milliards de dollars durant les six premiers mois de 2011 contre 3,02 milliards durant la même période en 2010, en hausse de 59,87%, précise la même source. A l'origine, l'anticipation des opérateurs économiques pour approvisionner le marché au premier semestre. Dans ce sens, M. Feroukhi  indique que «les disponibilités (du lait) sur le marché international sont plus importantes au premier semestre qu'au deuxième, c'est donc l'anticipation qui a fait que les volumes des importations soient plus importants». En ce qui concerne les huiles alimentaires et le sucre, la même source indique qu'il y a eu une évolution des prix de 50% et 30% pour le sucre. Afin de réduire la dépendance alimentaire, les pouvoirs publics ont mis en place, dans le cadre de la politique du renouveau agricole et rural, il a été mis en place, selonM. Feroukhi, un certain nombre de mesures à  même d'augmenter la production agricole nationale. «La politique des pouvoirs publics dans le secteur agricole se déploie sur les filières stratégiques : les céréales, le lait, la pomme de terre, les viandes, l'oléiculture, la phœniciculture», a indiqué M. Feroukhi, ajoutant qu'«il faut sécuriser l'approvisionnement, développer la production nationale et moderniser les filières». Pour le cas de la filière lait, le ministère de la tutelle prévoit une collecte de lait cru de quelque 400 millions de litres, alors que la moyenne entre 2000 et 2005, était de 200 millions de litres. Si on prend la filière céréalière, sur trois ans, dit-il, la mécanisation a doublé, l'utilisation des engrais a triplé, l'utilisation de la semence certifiée est passée de 700 000 à  1,5 million de quintaux. La politique du renouveau agricole et rural s'appuie, selon M. Feroukhi, sur la volonté de moderniser le secteur agricole en faisant participer l'ensemble des acteurs intervenant dans le secteur, que ce soit dans sa conception ou dans sa mise en œuvre. «La sécurité alimentaire est l'affaire de tout un chacun. Il faut que toute la société se mobilise : la société agricole, la société agroalimentaire», a-t-il indiqué. Néanmoins, la sécurité alimentaire est aussi tributaire d'une série de petits actes que chacun se doit de faire. A titre d'exemple, les citoyens achètent quatre baguettes de pain, alors qu'ils n'en ont besoin que de deux ! Le SG du ministère précise, enfin, que dans le cadre du plan quinquennal, le secteur agricole s'est fixé comme objectif un taux de croissance de 8%. «Si on prend comme référence les trois dernières années, on est largement au-dessus à  ce taux de croissance moyen fixé», note M. Feroukhi.




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