Algérie

Produits alimentaires



Produits alimentaires
Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a estimé, hier, que la mise en place d'une norme alimentaire algérienne halal était "indispensable" pour assurer au consommateur les garanties nécessaires vu la confiance qu'elle confère et les bienfaits sanitaires qu'engendre l'alimentation halal."L'Algérie devait se doter de son propre label halal comme cela est fait par plusieurs pays qui sont de plus en plus nombreux à développer leurs propres normes", a souligné M. Benbada dans une déclaration. Le principe d'ancrage de ce règlement technique était introduit par le décret 12-214 du 15 mai 2012 fixant les conditions et les modalités d'utilisation des additifs alimentaires dans les denrées destinées à la consommation humaine.Publiée fin mars 2014 au Journal officiel, la nouvelle norme halal nationale a été élaborée par cinq départements ministériels (commerce, industrie, affaires religieuses, agriculture et santé) se référant aux normes du Codex alimentarius, une référence mondiale en matière de sécurité sanitaire alimentaire, et à la religion musulmane. Selon les estimations des analystes, le marché halal représente un potentiel d'environ 500 milliards de dollars, en croissance de 10% par an. "C'est un secteur plus que prometteur pour les entreprises. Dans le monde, il concerne 1,6 milliard de consommateurs", notaient des experts. Ainsi l'introduction de ce label permettra de promouvoir les produits algériens à l'extérieur et pourrait appuyer les exportateurs nationaux qui veulent se positionner à l'international. "L'introduction du label halal national va imposer un certain nombre de règles et de conditions pour s'assurer de l'origine des produits alimentaires importés, notamment la viande, principale produit du segment halal", a souligné le ministre du Commerce. "Cela rentre dans le cadre du renforcement de la protection du consommateur algérien.Il s'agit de la protection d'un droit moral du consommateur", a-t-il encore indiqué. Tout en insistant sur le respect "strict" de ce nouveau règlement qui devrait entrer en vigueur dans une année, le ministre a estimé que ce label va permettre de s'assurer que les produits importés sont conformes aux rites musulmans. Cette norme, a-t-il poursuivi, pourra servir de référence pour les services de contrôle. Ledit dispositif désigne tout aliment, dont la consommation est autorisée par la religion musulmane et répondant à des conditions précises. Il ne doit ni constituer, ni contenir des produits ou des matières non halal. Il ne doit pas avoir été préparé, transformé, transporté ou entreposé à l'aide d'instruments ou d'installations non conformes aux dispositions de ce règlement technique, selon le texte. Il ne doit pas, également, avoir été en contact direct avec des aliments ne répondant pas aux normes fixées au cours de sa préparation, de sa transformation, de son transport ou de son entreposage, toujours selon l'arrêté. Le texte fixe les conditions de transformation des aliments, en passant par l'hygiène et les équipements à utiliser dans le processus de transformation. Il fixe, en outre, les exigences commerciales, comme la matière qui doit être utilisée pour l'emballage, l'obligation de mettre la mention halal sur l'étiquetage et les conditions de l'entreposage et transport du produit dit halal. L'arrêté interministériel énumère, enfin, les conditions d'abattage (Tadhiya). Le terme "Tadhiya" est l'abattage de l'animal terrestre halal, selon la religion musulmane, précise le document. Pour faciliter l'abattage selon le rite musulman, l'étourdissement peut être utilisé à condition qu'il ne cause pas la mort de l'animal. Selon le Journal officiel, les lieux, les lignes et les processus d'abattage doivent être conçus de manière à répondre aux exigences "hallal" fixées par le présent règlement technique et doivent satisfaire aux exigences des normes et des règlements en vigueur. Une décision qui n'a pas été du goût des associations de protection des consommateurs, des imams ainsi que des éleveurs de volailles. Ces derniers ont dévoilé que l'étourdissement de volailles avait été interdit dans les abattoirs : "De nombreux éleveurs le font de manière secrète et illégale, et avec l'autorisation du gouvernement, l'étourdissement de volailles sera pratiqué dans tous les abattoirs du territoire national", ont indiqué quelques imams. Cette décision a, en effet, suscité une vague de critiques contre le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, qui s'est immédiatement engagé sans consulter les Oulémas pour promulguer une Fatwa. D'après les spécialistes en la matière, cette opération ne permet que d'immobiliser l'animal pour éviter les pertes économiques. L'animal étant suspendu vivant sur la chaîne d'abattage. S'il est saigné sans électronarcose, il y a fracture des ailes surtout, éparpillement du sang, souillures... nettoyage à répétition, consommation importante d'eau etc.




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