Algérie

Produits alimentaires



Produits alimentaires
Selon des informations récoltées auprès de certaines épiceries de quartiers, le prix de la tomate concentrée a enregistré une augmentation de 20 DA pour les boîtes d'un kilo ces derniers jours, soit depuis le 1er janvier, mais en boîtes de 500 gr le prix du kilo revient à 150 DA. Nos interlocuteurs précisent que cette augmentation concerne une marque bien précise. D'ailleurs, nos sources sont d'accord que les produits du Groupe Amor Benamor ont connu les augmentations les plus significatives. On avance en exemple son couscous, actuellement le plus cher sur le marché. Cependant, les épiciers, se référant aux dires des ménagères, croient savoir que ce couscous, actuellement cédé à 160 DA le kilogramme, est de loin de meilleur qualité que les autres. Le produit a donc pris 40 DA de plus au kilo, étant auparavant cédé à 120 DA. Abondant dans ce sens, un détaillant nous affirme que les produits de cet opérateur en agroalimentaire ont carrément déclassé ceux d'une grande enseigne italienne, Panzani en l'occurrence. Notre interlocuteur ajoutera que par moment « le nationalisme économique » des ménagères et des pères de famille passe sous silence les augmentations des prix. Concernant la tomate concentrée, un ancien grossiste s'étonne sur les augmentations. Pour lui, en principe la nouvelle production doit être prête et le marché doit en principe être bien fourni.Il persiste à croire que cette augmentation est passagère et doit être due à des facteurs externes liés aux aléas du climat. Retenons que l'absence de communication officielle et l'absence d'une voix des consommateurs (par le biais d'une association) laisse le terrain ouvert à toutes les interprétations, même les plus fantaisistes. Par ailleurs, tous les commerçants approchés, hier, indiquent qu'ils s'attendent à d'autres augmentations d'autres produits dans les jours et semaines à venir. En gros, durant les deux derniers mois, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 25%.Un responsable de l'UGCA tentera de nous fournir des explications, mais pas factuelles. Il expliquera que les augmentations de certains produits, notamment les lentilles (160 DA) et les haricots (jusqu'à 320 DA le kilo ces derniers jours), a un lien avec le changement des lieux d'importation. Auparavant, dira-t-il, on acheminait ces produits d'Egypte par convois de camions semi-remorques. Mais ces dernières années la route est devenue moins sûre et les importateurs se sont tournés vers l'Argentine et d'autres pays de l'Amérique latine. Ainsi, les prix du transport sont répercutés sur le prix de vente, soulignera-t-il. Développant son raisonnement, notre interlocuteur plaidera pour la nécessité d'un véritable marché de gros pour ce genre de produits. « Personne ne peut indiquer exactement ce qui existe comme réserves de ce genre de produits de large consommation sur le plan local ou national », lance-t-il sur un ton de défi. « Les chiffres dont on dispose sont ceux de l'importation fournis par la Douane. Mais ceux de la consommation, on ne les connait pas. D'où la nécessité d'un marché de gros qui permettra aux services de l'Etat d'opérer le contrôle et surtout de pouvoir réguler le marché à temps ». Evoquant le cas, il rappellera que l'ex-wali avait un projet dans ce sens, « juste en face du marché de gros des fruits et légumes à El-Kerma ». Ce projet fera l'objet d'une réunion entre commerçants, les représentants de leur organisation syndicale et la direction du Commerce, lundi prochain, apprend-t-on de sources sûres.La dévaluation du dinar est l'autre argument avancé pour expliquer les augmentations dont la liste risque de s'allonger, croit savoir un commerçant. Par ailleurs, tous nos interlocuteurs s'accordent pour confirmer que les pouvoirs publics ne disposent d'aucun moyen de contrôle ou de maitrise du marché de la consommation des Algériens. Pour preuve, on réitère le sempiternel problème de la facturation des transactions commerciales souvent soulevé, mais jamais résolu. S'agissant de la régulation, un détaillant, s'exprimant sur les dernières augmentations des produits laitiers, nous dira « nous sommes obligés de faire de la gymnastique pour ne pas faire fuir le client. » Autrement dit, il laissera entendre que le commerçant est appelé à bien considérer sa marge bénéficiaire pour pouvoir garder sa clientèle. Mais une question se pose : pourquoi les grossistes évitent-ils de s'approvisionner en légumes secs, par exemple, auprès des CCLS de l'OAIC, sachant que les prix pratiqués par l'Office sont, de loin, très abordables '




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