Produits agricoles : les prix devront se radoucir à partir du mois de mai

Les prix des fruits et légumes devront diminuer à partir du mois de mai prochain avec l'arrivée des produits de saison, a estimé mardi un responsable au ministère du Commerce.
"A partir du 20 mai prochain et jusqu'à la fin du mois de septembre, on va connaître une bonne période, car les produits de saison vont rentrer (sur le marché). Ils seront cédés à des prix abordables et acceptables pour le consommateur", a souligné le directeur général de Régulation et de l'organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait Abderahmane.
Cependant, poursuit-il, ces prix devront connaître une hausse durant le mois de Ramadhan notamment durant la première semaine. "Même si ce mois sacré coïncide cette année avec la bonne saison où le marché sera bien achalandé, les prix vont augmenter sous l'effet d'une forte demande durant cette période", a-t-il encore estimé.
Concernant les prix des fruits et légumes qui connaissent actuellement une hausse "sensible", le même responsable rappelle que les produits mis sur le marché durant cette période ne sont pas des produits de saison.
En effet, les prix des produits agricoles, à l'exception de la pomme de terre qui est cédée à partir de 30 DA, ont connu durant ces derniers mois une hausse remarquable. Le prix des oignons secs a explosé par rapport au prix habituel pour atteindre les 150 DA, des tomates à 120 DA alors que celui de la carotte varie entre 80 et 100 DA.
Côté fruits, le prix de la banane s'affiche à 200 DA, celui de la pomme a atteint les 250 DA et plus alors que la fraise, un produit de saison pourtant, varie entre 200 et 350 DA.
"Les cultures locales ne sont pas des produits de saison, c'est le stock de la précédente production alors que la plupart des fruits sont importés", explique M. Ait Abderahmane, relevant que les sont prix libres dans une économie de marché .
En vue de maîtriser les prix des fruits et légumes, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) avait proposé début avril de procéder au plafonnement des prix de tous les produits, notamment ceux de large consommation, en fixant la marge bénéficiaire.
"Nous sommes dans une économie de marché où le prix de ces produits est fixé par le jeu de l'offre et de la demande. On ne peut plus fixer ces prix (...) comme c'était le cas auparavant durant l'économie socialiste", a-t-il souligné.