Algérie

Production pharmaceutique: «L'Algérie couvre 70% de ses besoins»


«L'Algérie est sur la bonne voie pour relancer son économie et devenir un grand acteur dans la région, notamment dans l'industrie pharmaceutique», a indiqué, hier dimanche, le vice-président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), le Dr Abdelouahed Kerrar.Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le Dr Kerrar a expliqué que «la feuille de route tracée par le gouvernement ?uvre à relancer le secteur économique en protégeant l'économie nationale, créer de l'emploi et de la richesse et agir pour qu'il y ait de l'indépendance dans des secteurs stratégiques».
Et d'ajouter : «L'Algérie est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs, toutefois, deux problèmes se posent à elle, il y a d'abord la résistance aux changements et la bureaucratie, dont se plaignent les petites et grandes entreprises et qui sont en train de tirer l'Algérie vers le bas». Interrogé sur le protectionnisme de l'Etat, qui peut être une arme à double tranchant sur son économie, le vice-président du CREA a assuré que cette action est «plus que nécessaire». «Tous les Etats se protègent aujourd'hui. Un pays comme l'Algérie n'a pas d'autres choix que de privilégier la production locale et l'emploi local, peut-être qu'il faut changer la manière dont c'est fait, mais on est sur la bonne voie dans la décision de protéger la production locale», a-t-il estimé. Etayant sa pensée, l'invité de la Radio a cité comme exemple le décret, promulgué en 2008, concernant l'interdiction de l'importation des produits pharmaceutiques produits localement et dont les fruits ont été récoltés quelques années après. «Le secteur de la production pharmaceutique est très performant et les produits fabriqués en Algérie sont concurrentiels», a encore expliqué le Dr Kerrar, ajoutant que l'Algérie «est le premier pays dans la région MENA à pouvoir couvrir 70% de ses besoins par la production locale». Le président de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop) a également fait remarquer que des pays qui ont une industrie des produits pharmaceutiques datant des années 50, à l'image de l'Egypte, «ne couvrent leurs marchés qu'à hauteur de 52 à 53% de la production locale» , a-t-il indiqué. «Notre pays peut devenir un grand acteur dans l'industrie pharmaceutique, car nous avons pratiquement 200 unités de fabrication, nous pouvons devenir, sous réserve de réunir toutes les conditions, un grand acteur régional dans l'exportation des produits pharmaceutiques et atteindre les 700 millions de dollars, comme c'est le cas pour la Jordanie», assure le Dr Kerrar.
«Actuellement, le volume des exportations dans ce secteur n'est pas important, car nous nous sommes occupés de couvrir le très grand marché national», a argumenté l'hôte de la Radio. Par ailleurs, Abdelouahed Kerrar s'est réjoui de l'annonce faite par le président de la République concernant la limitation à un mois comme délai pour la promulgation et la mise en ?uvre des décrets d'application. «C'est une des faiblesses qui ont marqué le passé», a-t-il déploré.
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