Production nationale, dites-vous ?

La 7ème éditionde la Foire de la production nationale, ouverte mardi dernier au Palais desexpositions d'Oran, n'a pas tenu ses promesses. Une simple virée dans lesstands de ce salon était plus que suffisante pour convaincre les plusoptimistes qu'on avait, encore une fois, raté le rendez-vous pour regagner laconfiance des consommateurs dans le «made in Algeria».  Dans sa septième journée, cette foire n'a pasattiré grand monde et même ceux qui se sont aventurés à visiter ce salonsemblaient déçus. La majorité des visiteurs ne s'attardaient en moyenne qu'unevingtaine de minutes, avant de quitter précipitamment le salon en direction duquartier de M'dina Jdida. A part les habituels stands réservés à la literie,aux tapis et aux articles de cuisine, il n'y avait rien d'intéressant à voir àl'intérieur. Nombre de visiteurs regrettaient que la production nationale selimitait à la confection de couettes, de salons marocains ou d'emballages encarton. Il y avait aussi toute une aile du salon consacrée à l'exposition de laproduction agroalimentaire: mais là aussi, la gamme des produits exposésrestait piètre.  «On a l'impression qu'on ne produit enAlgérie que les confiseries, la margarine et les pâtes. La plupart desexposants n'ont pas une culture de marketing et ne sont venus ici que pourécouler leurs produits, alors qu'on réalité on doit participer à une foire pourfaire connaître ses produits aux consommateurs à travers des séances dedégustation et autres», déplore ce visiteur. Toutefois, ce qui attirait l'attentionest que certains exposants proposaient des produits d'importation tout ensachant que cette foire était destinée exclusivement à la production nationale.D'autres, plus discrets, exposent des produits importés d'Europe ou montés enAlgérie sous licence. Il y avait quelques entreprises nationalescomme ENIE et ENIEMproposant desarticles électroménagers de dernière technologie, comme des réfrigérateurs sansgaz à effet de serre. Cependant, pour nombre de visiteurs peu regardants pources détails, le vrai reproche fait à ce salon concerne les prix pratiqués quiétaient, généralement, au-dessus de ceux pratiqués à l'extérieur. Un salon aveccanapé, une table et deux poufs pour 10 millions de centimes. Un littraditionnel «saddaria» d'une seule place à 10.000 dinars. Une table detélévision avec argentier pour la «modique» somme de quatre millions decentimes...! Et dire que c'était des prix «spécial foire»!