Production manufacturière

Conséquence ? «L'importation sauvage tous azimuts de vêtements est la cause principale de la détérioration du secteur manufacturier en Algérie.»C'est ce que nous a déclaré, hier, le P-DG de la société C&H de Rouiba, en marge de la cérémonie de signature de deux conventions au siège de l'UGTA. «Tout ce qui se vend aujourd'hui comme produits d'habillement provient, soit de la Turquie, soit de la Chine.»Donc, notre but majeur est de «substituer cette importation par la production locale», a enchaîné, Ahmed Beniad.Ce dernier ajoute : «Nous avons démontré que nous avons une production nationale, rappelez-vous il y a deux ans, nous avons pu même exporter, c'est une preuve irréfutable qu'il y a des compétences en Algérie qu'il faut exploiter.». Dans cette logique, deux conventions-cadres de dotation en tenues de travail ont été signées, hier, en présence du secrétaire général de l'UGTA, des ministres du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, du Commerce et des Transports.Il s'agit d'une convention entre SGP-MI et la société de gestion de participations de l'Etat pour les transports SGP-T pour la fourniture de tenues de travail à près de 4 080 employés et d'une seconde convention entre SGP-MI et l'entreprise de transport urbain et sub-urbain d'Alger (ETUSA) pour la fourniture de 2 500 tenues de travail. Le but aujourd'hui est de doter 6 000 travailleurs du transport en commun, d'uniformes conformes aux normes internationales, a expliqué Amar Ghoul. Le but principal de ces accords est d'améliorer la qualité des prestations de services, d'encourager la production nationale, mais aussi de créer de nouveaux emplois. Cette ambitieuse initiative sera généralisée graduellement à l'ensemble des travailleurs du transport public et privé, a-t-il affirmé.L'opération sera également élargie aux transports aérien et maritime, selon le ministre des Transports.Ce sont là, les mesures prises par le ministère de tutelle dans le cadre des résultats des assises nationales des transports, tenues en janvier dernier. Dans ce sillage, le ministre du Commerce, Mustapaha Benbada, a mis en exergue la nécessité de renforcer la production nationale et de booster le réseau de consommation algérienne.Cette dernière est garante de la pérennité des entreprises économiques mais aussi de la stabilité des emplois. Il est important «d'accompagner le secteur du textile et de hisser le niveau de compétitivité des entreprises nationales».Pour sa part, M Benyounes a estimé que de telles conventions permettent «de sauver des milliers d'emplois dans le secteur du textile» annonçant, par la même, la signature, ce lundi, d'un contrat de partenariat entre la société Cosider et la Société nationale des véhicules industrielles (Snvi)».