Algérie

Production halieutique : Retombées néfastes de la pêche prohibée



Production halieutique : Retombées néfastes de la pêche prohibée
Une soixantaine d'infractions commises par les armateurs a été relevée par la direction de la Pêche qui s'est constituée partie civile. « Ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Les infractions à la pêche sont légion et intéressent en premier lieu le non-respect du repos biologique ainsi que la pêche en zones interdites ». La pêche prohibée constitue un problème majeur compte tenu des retombées néfastes qu'elle engendre tant sur la biomasse et l'économie que sur les modestes bourses qui ne peuvent s'offrir du poisson « blanc » qui atterrit ailleurs. Une récente étude élaborée par la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques indique qu'une centaine de centres d'habitations dans la wilaya d'Oran s'approvisionnent en poisson par le biais de vendeurs non patentés, soit plus de 50% des besoins de la population en produits de mer. Concernant la chute de la production halieutique (crevettes, rougets, merlans'), les responsables du secteur mettent particulièrement en cause la pratique de la pêche prohibée à l'explosif et la surexploitation des zones côtières. Un autre phénomène, et non des moindres, a trait à la vente du poisson directement entre l'armateur et l'acheteur. « La vente par le biais des portables a subrepticement supplanté la bonne vieille méthode de la vente à la criée. Cette période est révolue », se désole ammi Amar, un vieux loup de mer.Un secteur à la traîneLa pêche prohibée touche de plein fouet aussi bien les petits détaillants que les consommateurs. « La grosse partie de la pêche va directement au profit des restaurateurs et des hôtels de luxe », explique-t-on. Les produits de pêche frais s'échangent tranquillement contre les billets de banque. Ainsi, une chaîne sans intermédiaires spéciale a été instaurée à la défaveur d'un secteur qui semble échapper à la régulation tutélaire. Même si les autorités locales opèrent des actions coercitives, il n'en reste pas moins que les récidivistes ont la peau dure. Dans ce contexte, il est à signaler l'arraisonnement (par les gardes-côtes) de quatre chalutiers qui pêchaient illégalement. Dans le même ordre d'idées, une soixantaine d'infractions commises par les armateurs a été relevée par la direction de la Pêche qui s'est constituée partie civile. « Ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Les infractions à la pêche sont légion et intéressent en premier lieu l'irrespect du repos biologique ainsi que la pêche en zones interdites », nous explique-t-on.Pour booster un secteur à la traîne, les investissements dans le cadre du plan de la relance économique ont ciblé 40 projets d'un coût de 2,29 milliards de dinars. Par ailleurs, la wilaya d'Oran prévoit (en 2010) une production halieutique de 17.000 tonnes, toutes espèces confondues, avec une prévalence à 80% de poisson bleu. En attendant, c'est la flambée des prix du poisson blanc à l'exemple du rouget de roche (800 DA le kilo), le merlan (900 DA), la sole (1000 DA) tandis que les crevettes royales et les langoustines sont respectivement cédées à 1500 dinars et 2500 dinars'


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