Le gouvernement a donné son feu vert à la reconduction du contrat de
partenariat le liant au géant mondial de l'acier ArcelorMittal.
L'annonce a été faite, mardi dernier, par Smaïn
Kouadria, le SG du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal, lors d'une conférence de presse animée au
complexe sidérurgique d'El-Hadjar, et «officialisée» par le ministre de
l'Industrie, de la PME
et de la Promotion
de l'investissement, Mohamed Benmeradi, ce jeudi, à
la presse en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la Nation. La convention
d'investissement et de partenariat serait signée en octobre prochain, selon le
syndicaliste qui indiquera que «Sider participera à
hauteur de 30% aux investissements qui seront engagés à ArcelorMittal
et cette participation fera l'objet d'un financement par le Fonds national
d'investissement au taux bonifié». Jeudi, le ministre a estimé que le groupe
indien devrait effectuer un «investissement complémentaire» pour augmenter sa
production. Expliquant que c'est la seule société qui produit présentement de
l'acier, en attendant d'autres investissements dans l'aciérie, le ministre a
affirmé soutenir cet investissement poursuivi par ArcelorMittal.
Le complexe sidérurgique d'El-Hadjar, propriété de l'Etat algérien, avait
été acheté à 70% en octobre 2001 par l'Indien Ispat, du
groupe Mittal et les deux parties avaient alors
conclu une convention d'investissement et de partenariat pour une période de 10
ans. Il emploie actuellement quelque 7.200 travailleurs et dispose d'une
capacité théorique de production de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an.
Selon Smaïn Kouadria, le
montant global du programme d'investissement nécessiterait une enveloppe de
plus de 500 millions d'euros et qu'il s'articule en deux phases distinctes. La
première phase consistera à renouveler et à améliorer les équipements
stratégiques de la filière fonte de l'usine de façon à amener le complexe à une
production de 1,4 million de tonnes/an. «La remise en état du haut fourneau n°2
et un certain nombre d'améliorations de productivité permettront de porter la
production à 4 000 tonnes de fonte liquide par jour, pour un coût de 90
millions d'euros. Alors qu'une remise en état de l'agglomération n°2 à travers
des travaux de maintenance lourde coûtera quelque 12 millions d'euros et que la
rénovation complète de la cokerie a été évaluée à 90 millions d'euros», détaillera-t-il.
La deuxième phase du plan consisterait à implanter sur le complexe d'El-Hadjar
des installations qui porteront la capacité du complexe à 2,4 millions de
tonnes par an pour un coût total de 300 millions d'euros. Par ailleurs, et
après le «scandale» de la friperie, et la mort «programmée» du secteur du
textile, le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne Entreprise, et de la Promotion de
l'investissement a affirmé, répondant à une question orale du député Lezhar Bouzid, lors d'une séance
plénière tenue au Sénat, que le gouvernement tend à rationaliser et renforcer
les potentialités actuelles du secteur dans le marché national et l'acquisition,
à long terme, de parts au niveau international. Un objectif ambitieux qui se
veut fruit de la politique adoptée par les autorités publiques visant à
relancer l'investissement productif dans les secteurs des ressources, d'une
part, et les secteurs créateurs d'emplois, d'autre part, à travers l'adoption
par le Conseil des participations de l'Etat, en mars dernier, de mesures
d'assainissement et de renforcement des entreprises du secteur du textile. Dans
le cadre de ce plan, indique le ministre, le secteur a bénéficié d'un
assainissement financier estimé à 62 milliards de DA permettant ainsi la
couverture du déficit bancaire, estimé à 57 milliards de DA, et les dettes à
l'investissement, estimées à 5 milliards de DA.
Ces mesures d'assainissement seront renforcées par la transformation des
entreprises publiques économiques de textile en deux grandes entreprises. L'entreprise
publique économique par actions regroupant 7 entreprises dont le capital est
détenu à 60% par l'entreprise des chaussures et d'habillement relevant du
ministère de la Défense
et à 40% par la société de gestion des participations des industries de
transformation.
Cette entreprise produira les tenues des établissements militaires et
autres corps constitués. La deuxième entreprise comprend 16 autres sociétés
relevant de la société de gestion des participations des industries de
transformation dont la production sera consacrée aux besoins de la société. Pour
rappel, le secteur du textile regroupe 23 entreprises relevant du groupe des
industries textiles qui comprend cinq filières, le coton, la laine, la soie et
les tissus industriels. Le chiffre d'affaires du secteur, qui emploie 8.141
travailleurs, est estimé à 10 milliards de DA.
Par ailleurs, Mohamed Benmeradi a annoncé que
plus de 19 milliards de DA seront consacrés à la mise à niveau et l'aménagement
des zones industrielles et les zones d'activité à l'horizon 2014. Le ministre a
rappelé le lancement du programme arrêté par le président de la République
concernant la réalisation, au cours des cinq prochaines années, de 36 nouvelles
zones industrielles intégrées sur le territoire national. Pour rappel, le parc
algérien comprend des zones industrielles et des zones d'activité s'étendant
sur une superficie de 22.000
hectares, réalisées dans le cadre des différents plans
de développement arrêtés par l'Etat.
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Posté Le : 17/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com