Algérie

Production de carburants L'Algérie en phase d'autosuffisance et d'exportation



Publié le 08.07.2024 dans le Quotidien l’Expression

Un budget de 3 milliards de dollars a été mobilisé pour la réhabilitation des principales raffineries du Nord.
Bientôt l'autosuffisance dans la production des carburants.
Les belles annonces s'enchaînent et se succèdent en ce 62e anniversaire de l'indépendance nationale. L'Algérie, qui est à une encablure de l'autosuffisance en matière de production de carburants, pourrait bientôt entamer une phase nouvelle, l'export des quantités excédentaires.
En effet, une production record de carburants a été enregistrée au cours des cinq dernières années, grâce à un programme de réhabilitation et d'adaptation national des raffineries. Cette opération a permis l'augmentation des capacités nationales du raffinage de pétrole dans le pays. Au-delà de cet aspect, somme toute primordial, ce programme de réhabilitation a permis à Sonatrach de pérenniser ses installations et de rallonger la durée de vie des raffineries à plus de 15 années. Cela sans compter l'objectif de pérennisation du processus de production. C'est ce qu'a annoncé le vice-président de l'activité raffinage et pétrochimie de la Sonatrach, Slimane Slimani, à l'émission «L'invité de la rédaction» sur les ondes de la radio Chaîne III. Ainsi, selon ce responsable, de 27 millions de tonnes en 2018, la production nationale est passée à 30,5 millions de tonnes en 2023. Dans ce cadre, il est important de souligner que la production d'essence «est passée de 2,2 millions de tonnes à 3,7 millions de tonnes. Alors que la production de diesel est passée de 7,8 millions de tonnes à 10,3 millions de tonnes», devait-il préciser.
La compagnie pétrolière nationale, dont la stratégie repose, a priori, sur une stratégie d'autosuffisance, en répondant, en priorité, «aux besoins du marché national sans négliger les engagements de Sonatrach à l'export», devait souligner Slimani.
En outre, il est important de souligner que l'Algérie a totalement cessé d'importer son kérosène, à partir de 2020, après la «satisfaction totale des besoins du marché local». Un budget colossal de l'ordre de 3 milliards de dollars a été mobilisé par la compagnie, dans ce vaste programme de réhabilitation et adaptation des principales raffineries du Nord, notamment la plus grande usine de traitement, la raffinerie de Skikda, qui reste la plus grande en termes de capacité de traitement, avec un volume de 16,5 millions de tonnes, suivie par la raffinerie d'Arzew à Oran et celle de Sidi Rezzine à Baraki, dans le grand Alger. Pour ce qui est des aspects de sécurité de ces installations, l'orateur a expliqué que «la sécurité industrielle de ces raffineries a aussi été renforcée à l'issue du programme, outre l'adaptation des systèmes de ces unités aux règlements environnementaux en vigueur, notamment en matière de rejets», a-t-il encore confié. Mais l'Algérie pourrait connaître de nouveaux rebonds dans le raffinage du pétrole et la production des carburants, avec l'entrée en service prévisible de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, dont le projet vient d'être relancé, selon ce responsable de la compagnie nationale. Avec un volume prévisible de près de 4 millions de tonnes de carburants, dont 2,7 millions de tonnes de gasoil, 500000 tonnes de bitume et 1,2 millions de tonnes d'essence, cette nouvelle raffinerie, dont l'entrée en production est programmée pour la fin de l'année 2027, pourrait destiner ses quantités additionnelles à l'export vers l'Afrique. Et dire que ce n'est pas la demande qui manque pour ce genre de produit dans le continent noir. Le vice-président de l'activité raffinage et pétrochimie de Sonatrach a également fait état de la nécessité de prendre des mesures immédiates, en vue de rationaliser la consommation du carburant dans le pays. Cela permettra, à coup sûr, d'épargner des quantités importantes, qui seront destinées à l'exportation et renflouer, de ce fait, les caisses du Trésor. Il convient de rappeler que la capacité de production nationale d'essence est de 4 millions de tonnes, pour un volume de consommation annuelle de 3,5 millions de tonnes, «une moyenne restée constante depuis trois ans».
Mohamed OUANEZAR



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