Le groupe pharmaceutique Biopharm allonge sa liste de partenaires étrangers dans la fabrication nationale.Après le laboratoire français Pierre Fabre, le dernier en date, Boerhring Ingelheim, laboratoire pharmaceutique allemand de renommée mondiale, vient renforcer sa présence en Algérie avec le transfert de son médicament antihypertenseur à la fabrication sur le site de Biopharm à Oued Smar. Le lancement de cette production a été faite hier par les directeurs généraux des deux laboratoires, respectivement Sofiane Achi et Abdelouahed Kerrar.«Un nouveau succès pour la production nationale grâce à tous les efforts fournis par l'Etat en mettant en place une politique efficace de développement de notre industrie par l'encouragement de l'investissement et du transfert technologique, notamment depuis 2008 et l'investissement de Biopharm dans les installations techniques appropriées, mais surtout dans la formation et le perfectionnement des ressources humaines. Il y a ensuite la volonté d'une grand multinationale du pharmaceutique qui a décidé de transférer une partie des produits qu'elle commercialise dans notre pays à la fabrication locale», a déclaré le Dr Kerrar. Et de rappeler que «l'engagement pour la qualité est non seulement un défi humain mais aussi un défi économique et financier. Une production nationale de qualité ne peut se développer et prospérer sans des prix rémunérateurs».Le produit en question, l'antihypertenseur Micardis, importé et largement utilisé en Algérie, sera fabriqué selon les normes internationales de qualité. «Ce transfert pour la fabrication locale est en préparation depuis quelques années et aujourd'hui nous sommes en phase de production pour répondre aux besoins de l'Algérie. Environ 10 millions d'euros seront économisés dans la facture d'importation des médicaments en Algérie», a souligné Sofiane Achi, directeur de la région Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest basé à Alger.Karim El Alaoui Mustapha, directeur général de Boehring Ingelheim pour la région Turquie, Moyen-Orient, Afrique, a indiqué : «La fabrication de ce premier produit, un princeps, n'est qu' une première étape de notre stratégie dont la volonté de transférer d'autres produits à la fabrication locale.» Et de préciser : «Il s'agit d'un transfert de savoir-faire de haute qualité qui constitue une obligation morale et le respect de toutes les étapes de fabrication.» Insistant sur la qualité, le Dr Kerrar rassure en rappelant qu'une boîte sur deux des médicaments vendus en pharmacie est fabriquée localement, d'où l'importance de soutenir et de promouvoir la production nationale.Le médicament en question est actuellement importé et vendu en pharmacie, en attendant sa commercialisation en 2018. «Le processus du transfert est très long et répond à des exigences précises, notamment la formation. Ce qui permettra de faire du site de Biopham un pôle d'experts de transfert de savoir-faire», a ajouté Karim El Alaoui Mustapha. Et de signaler que d'autres produits de différentes classes thérapeutiques seront également introduits en Algérie, dont des biosimilaires et des produits d'oncologie, tout en restant présent dans la cardiologie.
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Posté Le : 17/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com