Algérie

Procréation médicalement assistée: Plaidoyer pour des conventions entre la CNAS et les centres privés



Les spécialistes dans le domaine de la procréation assistée ont estimé que la promulgation du décret 0-60 du 14 mars 2020 fixant la convention-type conclue entre les organismes de sécurité sociale et les établissements hospitaliers privés pour la prise en charge de l'accouchement, est un pas en avant pour améliorer la qualité des soins dans le secteur. Mais, ils demandent aussi la levée des contraintes financières pour faciliter l'accès à la Procréation médicalement assistée (PMA). Que ce soit à travers des aides et des facilités pour l'acquisition des équipements au profit des laboratoires ou à travers la signature de conventions entre les services de la CNAS et les centres spécialisés en PMA relevant du privé. Selon, Dr Amina Oumeziane Haddadj, gynécologue spécialiste en médecine de la reproduction ce genre de convention est signé exclusivement avec certains corps constitués (le secteur de la police et de la défense). Contacté par nos soins, Mme Oumeziane Haddadj a affirmé que l'activité médicale de la reproduction a connu un grand essor ces dernières années en Algérie. « Nous avons déjà acquis une expérience qui date déjà de vingt ans », dit-elle. Et d'inviter les algériens à faire confiance aux spécialistes algériens et d'éviter de se déplacer à l'étranger, en Tunisie particulièrement, où le prix des actes médicaux est beaucoup plus cher qu'en Algérie et pour pratiquement les mêmes prestations. Elle affirmé qu'au-delà des unités de PMA publiques, du CHU Nefissa Hamoud d'Alger et d'Oran, l'Algérie compte aujourd'hui, une vingtaine de centres spécialisés dans le domaine.Elle a également affirmé que la nouvelle loi sanitaire a cadré tous les domaines liés à cette activité notamment sur le plan éthique et juridique. « Aujourd'hui, l'ensemble des centres fonctionnent d'une façon normal avec des contrôles périodiques imposés par la tutelle ». Autre aspect important, le remboursement des médicaments liés aux actes de procréation médicale par les services de la CNAS, « de sorte que même les personnes aisées qui font des fécondations in vitro (fiv) en Tunisie, se font rembourser par la sécurité sociale pour les médicaments liés à l'acte de procréation sur la base des ordonnances », ce qui est illogique selon la spécialiste. Mais, affirme-t-elle, si les médicaments sont remboursés, les actes de procréation médicalement assistés ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale, ce qui limite l'accès à la procréation médicalement assistée, notamment pour les plus démunis. Autrement dit, l'ensemble des frais liés aux bilans et aux examens médicaux et la prise de sang, préalables au traitement et à l'acte médical ne sont pas remboursés.
Elle précise que le coût de la FIV en Algérie n'est pas à la portée de la majorité des couples qui cherchent une solution médicale à un problème d'infertilité. Pour une fécondation in vitro le prix en Algérie, varie entre 150 000 DA à 170 000 Da. « La majorité des couples qui souffrent de problème d'infertilité, s'abstient par manque de moyens financiers.
Certes certains d'entre eux bénéficient d'un soutien financier dans le cadre d'une solidarité familiale, mais la majorité sont privés de moyens pour faire une FIV ». Pourtant dit-elle « l'organisation mondiale de la Santé (OMS) a déjà reconnu l'infertilité en tant que problème de santé publique ».


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