Algérie

Procréation médicalement assistée, Les praticiens plaident pour le remboursement des actes médicaux



Les travaux du symposium international sur la procréation médicalement assistée (PMA) se sont clôturés hier sans aucune perspective concrète. En dehors du diagnostic de la situation qui a montré toutes les défaillances juridiques et institutionnelles envers cette pratique, un appel est lancé par les praticiens à l?adresse des pouvoirs publics pour une prise en charge par la sécurité sociale des actes médicaux de la PMA au même titre que les militaires pour lesquels « toutes les tentatives de fécondation in vitro ou d?insémination artificielle sont prises en charge. Il faut pallier cette injustice d?autant que la majorité des couples qui se présentent chez nous ont un revenu moyen », a déclaré le docteur Nedir de la clinique PMA Feriel. Pour lui, il est aujourd?hui important de diversifier les centres de prise en charge mais il faut d?abord qu?il soient aptes à maîtriser les techniques et assurer une prise en charge efficiente surtout « lorsqu?on pense à tous les problèmes auxquels sont confrontées les structures de PMA, notamment les difficultés d?approvisionnement en produits nécessaires au traitement ». Il a précisé que le coût d?une opération de PMA varie d?une clinique à une autre et s?élève actuellement à 140 000 DA. Il a, par ailleurs, déploré les pratiques de certaines cliniques qui appliquent des prix excessifs pouvant aller jusqu?à 220 000 DA, appelant le ministère de tutelle à intervenir pour mettre un terme à cette situation. Comme il a déploré le remboursement par la CNAS d?ordonnances prescrites par des praticiens étrangers. Des quantités importantes de médicaments (40 boîtes en une ordonnance). Alors que le traitement est censé être prescrit après des contrôles chez le médecin traitant qui peut décider de ne pas renouveler ces médicaments. Le docteur Nedir a, par ailleurs, suggéré l?implication des praticiens des centres de PMA dans le comité d?expertise des médicaments. Dans le même ordre d?idées, le professeur Chitour Fadela du centre de PMA Tiziri a plaidé pour que les actes médicaux soient remboursés au bout de la troisième tentative au même titre que « les militaires qui bénéficient de ce remboursement à 100% ». Elle a lancé un appel aux pouvoirs publics afin d?agir pour permettre « aux couples infertiles d?avoir la possibilité d?accéder aux structures de PMA » d?autant que, a-t-elle souligné, devant toutes ces difficultés, ces couples arrivent tardivement. « La moyenne d?âge des femmes est de 30 à 35 ans et un quart d?entre elles est âgé entre 36 et 39 ans. Les causes d?infertilité sont multiples et l?infertilité masculine est plus importante avec un taux de 57% », a-t-elle indiqué. Le professeur Chitour se félicite, par ailleurs, du « score » de son centre qui a atteint durant trois années d?activité un taux de réussite de 20%, un pourcentage proche des normes internationales. « Nous avons eu 158 naissances vivantes », a-t-elle signalé. Le professeur Bouzikrini a, quant à lui, insisté sur le lancement du centre public qui se situe à l?hôpital Parnet. « Tout y est, il manque encore un cadre réglementaire et les financements nécessaires », a-t-il déclaré. Le docteur Chaouch du centre de PMA d?El Biar a, quant à lui, mis l?accent sur la nécessité d?un débat général avec tous les acteurs afin de faire de cette activité une grande réussite en Algérie. L?idée de redynamiser l?association des centres de PMA, dont le président, le docteur Nedir, a annoncé hier sa démission, est, selon lui, une des préoccupations devant toutes les difficultés rencontrées par les spécialistes de PMA et les couples infertiles.


slt ,,bon un questions ; conbien s'accoute une intervention icsi ...
sebaibi abdelkader - banque d'algerie - mostaganem, Algérie

08/03/2012 - 28445

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