Proche-Orient : Vers la relance des négociations directes

Les efforts de l'Occident se multiplient pour la relance des pourparlers directs entre l'Autorité palestinienne et Israël. Un processus en panne depuis l'agression israélienne contre la bande de Ghaza en 2008 que même des négociations indirectes entamées, en mai dernier, sous les auspices de Washington n'ont pas réussi à le débloquer. Face à  cette impasse, les Etats-Unis passent à  la vitesse supérieure pour parvenir à  un accord entre les deux parties. Pour le cabinet du président Abbas, aucune discussion ne sera lancée sans le gel total des colonisations en Cisjordanie, notamment à  El-Qods orientale ainsi que des garanties sur le tracé des frontières d'un futur Etat palestinien. Mais, les démarches de Washington et de son envoyé spécial au Proche-Orient, George Mitchell, vont bon train auprès du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Onu) et du cabinet du président Abbas, laissant augurer une reprise du dialogue dans les prochaines semaines. Ainsi, réaffirmant leur position, des responsables palestiniens ont fait état, mardi, de progrès quant à  la réactivation des pourparlers.«Il y a eu des progrès s'agissant des demandes (palestiniennes) pour lancer des négociations directes ainsi que dans la position américaine à  leur égard», selon les propos d'un responsable palestinien rapportés par l'AFP, annonçant que «l'administration américaine, en coordination avec (...) le Quartette et les parties palestinienne et israélienne, prépare une invitation pour des négociations directes». A l'issue d'une rencontre tenue, mardi à  Ramallah, avec le chef de l'OLP, M. Mitchell a annoncé que «nous venons de finir une longue et productive réunion avec le président Abbas et son équipe», précisant que les choses avancent. Côté palestinien, les dirigeants ont affirmé que les «prochains jours verront des développements importants et des discussions très poussées afin de concrétiser une position pour des discussions directes». Pour le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, il est cependant impératif d'établir «un calendrier basé sur un gel de la colonisation et une référence aux terres palestiniennes occupées en 1967, dont El-Qods Est  »pour envisager un dialogue avec Tel-Aviv. Lundi, le président Abbas s'est déclaré prêt à  des négociations directes avec Israël si elles avaient pour référence les décisions du Quartette. En ce sens, selon le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, la Maison Blanche a engagé des consultations avec le Quartette concernant les moyens de favoriser un redémarrage des discussions de paix directes entre Israël et les Palestiniens. La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a, en outre, eu des discussions avec le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le représentant spécial du Quartette, l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair. Par ailleurs, M. Crowley a soutenu que les Etats-Unis soutiendront un éventuel communiqué du Quartette pour aider à  encourager les parties à  avancer.