Proche-Orient : Qui veut relancer le conflit '

«Si Hamas veut l'escalade, il paiera le prix fort». A un mois de la présentation de la de mande d'adhésion aux Nations unies de l'Etat de Palestine, l'engrenage de la violence est relancé au Proche-Orient, une région où les pourparlers pour la paix sont dans une impasse. Benyamin Netanyahu, qui fait face à  une contestation sociale sans précédent, chercherait-il par ses punitions collectives à  faire échouer les efforts de Mahmoud Abbas pour obtenir la reconnaissance de l'ONU et à  exporter avec l'aide des auteurs des attentats de jeudi la crise israélienne dans une escalade militaire ' L'armée israélienne n'a pas tardé à  riposter aux trois attentats au « modus opérandi » de jeudi  qui ont coûté la vie à  8 Israéliens à  Eilat, une station balnéaire près des frontières égyptienne et jordanienne.  Elle a mené hier plusieurs raids aériens sur plusieurs camps d'entraînement des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée de Hamas, à  Ghaza et Khan Younès. Selon les premiers décomptes, elle aurait fait onze morts dont quatre dirigeants des Comités de résistance populaire et une vingtaine de blessés. Sans attendre une quelconque revendication de ces attaques ou des tirs d'hier des roquettes Grad, contre le sud d'Israël, Benyamin Netanyau pointe du doigt le mouvement palestinien au pouvoir à  Ghaza. « Si Hamas veut l'escalade, il paiera le prix fort », prévient le porte-parole de l'armée israélienne, le général Yoav Mordehaï n'excluant pas une opération terrestre. Hamas a beau démentir toute responsabilité mais en vain. Sur leur lancée, les militaires israéliens évoquent même un missile tiré à  partir du sol égyptien. Accusation démentie aussi par la diplomatie du Caire qui découvre que Tel-Aviv l'accuse de laxiste depuis la chute de Hosni Moubarak et que six Egyptiens, dont  trois policiers, ont été tués par des tirs d'un hélicoptère israélien. Fin de la paix avec l'Egypte qui constitue depuis trois décennies un pilier de la sécurité d'Israël '