Proche-Orient : Netanyahu «judaïse» El Qods '

Faire un lieu d'attraction et une source d'inspiration pour des millions de visiteurs sans se soucier des conséquences qu'une telle décision entraînera. Le développement de l'accès à  l'esplanade du  Mur d'El Bouraq (Mur des Lamentations) s'inscrit, selon Djamel Amrou, un expert en patrimoine islamique, dans le cadre du plan israélien visant la destruction des monuments islamiques et la judaïsation d'El Qods. Ce projet auquel dix-sept millions d'euros ont été alloués provoque la colère des musulmans. Selon cet expert, le gouvernement de Netanyahu a consacré 30 millions de dollars pour  judaïser El Bouraq au sud de la mosquée Al Aqsa.Ce dernier plan,  estime-t-il, prévoit la construction d'un chandelier en or de 50 mètres à  la place du Dôme du Rocher, la création d'un réseau de tunnels qui s'étend de la place El Bouraq en passant par Selouane jusqu'à l'ancienne ville et la réalisation d'un pont militaire à  l'entrée de la Porte des Maghrébins. Tout un projet en somme qui dévoile les intentions d'Israël.Benjamin Netanyahu compte développer et préserver ce site pour en faire un lieu d'attraction et une source d'inspiration pour des millions de visiteurs sans se soucier des conséquences qu'une telle décision entraînera. Tentative de judaïsation d'El Qods ou simple sortie à  effet d'annonce'Israël a lancé, par ailleurs, un projet de construction d'une barrière de sécurité le long de sa frontière avec l'Egypte pour empêcher l'entrée d'immigrants clandestins qui menaceraient «le caractère juif et démocratique de l'Etat d'Israël», demandant aux Egyptiens d'enrayer le flux migratoire. Ce projet de deux-cent- cinquante kilomètres, dont le coup de réalisation s'élèverait à  365 millions de dollars, vise en réalité à  protéger Israël d'une attaque éventuelle. Le Parlement israélien, de son côté, s'est prononcé sur une proposition de loi qui impose un référendum avant tout retrait du plateau syrien du Golan et d'El Qods-Est. Le texte adopté en première lecture avec l'appui du gouvernement stipule qu'en cas où la majorité des deux tiers votera en faveur d'un retrait, celui-ci se fera sans référendum. Lors du plébiscite en première lecture, 68 députés, y compris  Ehud Barak, le ministre de la Défense et des travaillistes, se sont  prononcés en faveur de ce texte contre 32 parlementaires. Au moment où Israël grignote tout ce qui peut l'être Hamas accuse  Fatah, son rival, d'entraver toute initiative de réconciliation.