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Proche-Orient : Netanyahu chez Obama



Proche-Orient : Netanyahu chez Obama
Le Premier ministre israélien est pour la énième fois à Washington pour parler paix sans y croire. Les négociations de paix qui peinent à  reprendre, le gel provisoire de la construction de 2700 maisons  dans les colonies de Cisjordanie dont l'échéance expire le 27 septembre, la levée partielle du blocus de Gaza,  le controversé nucléaire iranien, la présentation du rapport préliminaire de l'enquête sur la tragédie de la flottille et la crise diplomatique entre Israël et la Turquie, seront aujourd'hui au menu de la énième rencontre à  la Maison Blanche entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le  président américain Barack Obama. Les analystes ne s'attendent à  aucune percée : les deux dirigeants disposent de marges de   manœuvre limitées. Si Obama qui est très préoccupé par l'élection de novembre et la baisse du soutien  des Démocrates, a découvert qu'il pouvait àªtre censuré par des sénateurs et des congressistes, des deux partis, pour « exercer trop de pressions sur Israël», Netanyahu sait qu'il est pris en otage par les faucons de la coalition qu'il dirige. Ces derniers le somment de «rester vaguement sage et de ne rien céder». Notamment sur la prorogation du gel de la colonisation que souhaite le président américain. «Une prolongation du gel est hors de question», affirme Daniel Hershkowitz, le représentant du Shass, un parti national-religieux membre au gouvernement. Ils le pressent de défendre à  Washington le plan directeur pour une expansion des colonies juives à  El Qods-est pour «décapiter» l'identité des 270.000 Arabes confinés dans 13% de la ville et de chercher un appui aux négociations directes avec les Palestiniens.Ils estiment que les discussions qui ont repris le 9 mai, via George Mitchell avec la bénédiction de la Ligue arabe, n'ont débouché sur rien. Un constat que les Palestiniens  partagent. «Nous n'avons rien entendu d'Israël qui nous encourage à  continuer à  négocier directement. Nous refusons d'entamer des négociations directes, tant qu'Israël n'arrêtera pas la construction des colonies, n'abordera pas les questions de sécurité et des frontières», déclare Mahmoud Abbas après avoir entendu Mitchell qui a, depuis qu'il a pris ses fonctions d'émissaire américain, visité la région 18 fois. Même l'Egypte est montée au créneau pour critiquer le «travail» de George Mitchell. «Ses méthodes ne conviennent pas pour la situation actuelle. Elles ne peuvent donner des résultats que dans une dizaine d'années», déclare Ahmed Aboul Gheit, le ministre des Affaires étrangères convaincu que «les chances d'un règlement s'amenuisent ». Comme pour titiller l'administration Obama, il réitère l'appui de l'Egypte à  la tenue d'une conférence sur le processus de paix au Proche-Orient à  Moscou. Seuls les Américains qui veulent«montrer qu'ils parviennent à  quelque chose» selon Barry Rubin, un spécialiste du Proche-Orient, font état de «progrès». «Les discussions ont fait des progrès et les failles ont été rétrécies», affirme Daniel Shapiro, un conseiller d'Obama. Selon les analystes, Washington qui n'exclut une autre guerre dans la région et un conflit avec l'Iran pourrait forcer la main à  Mahmoud Abbas pour aller «directement» à  la rencontre des Israéliens et «oublier» la proclamation unilatérale d'un Etat palestinien si des progrès ne sont pas constatés avant septembre qui lui a été suggérée par certaines capitales arabes. «Je suis prêt à  aller à  Ramallah», déclare le Premier ministre israélien avant se rendre à  Washington.


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