Entre le «oui» formulé au Quartette et les 1.100 «non» opposés aux Palestiniens, la duplicité israélienne légitimise les appréhensions de Mahmoud Abbas. Les Palestiniens ont réclamé à nouveau, dimanche, un gel de la colonisation israélienne en réponse à la réaction favorable de Netanyahu à la proposition du Quartette pour le Proche-Orient visant à relancer les pourparlers de paix. «S'il accepte le communiqué du Quartette, alors il doit annoncer un arrêt de la colonisation, y compris de sa croissance naturelle, et accepter le principe des frontières de 1967 parce que c'est clairement ce que demande le Quartette», a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat, doutant toutefois, de la bonne foi israélienne. Pour lui, le communiqué israélien est «une manoeuvre visant à tromper la communauté internationale», a répondu M. Erakat, interrogé par téléphone du Caire, où il a rencontré le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi. Face au défi israélien, de nouveau clairement exprimé par la décision de construire 1100 logements dans le quartier de colonisation juive de Gila, à Jérusalem-est, le quartette tente de reprendre le fil des négociations interrompues. Il a appelé les deux parties «à se garder d'actes provocateurs» et «réitérer (leurs) obligations découlant de la Feuille de route» de 2003 qui exige «la cessation de la violence et du terrorisme» et un «gel de la colonisation» israélienne. Entre le «oui» formulé au quartette et les «1.100 non» opposés aux Palestiniens, la duplicité israélienne légitimise les appréhensions de Mahmoud Abbas qui estime qu' «un retour à la table des négociations requiert l'engagement israélien de mettre un terme aux implantations». La nouvelle bravade israélienne, de nature à compliquer les efforts de la communauté internationale pour la relance du processus de dialogue en panne depuis une année, a mis dans tous ses états son allié inconditionnel préoccupé par le risque d'enlisement du processus de négociation. «Le président Obama et moi-même voulons fermement voir un Etat palestinien et je me suis prononcée publiquement en sa faveur depuis les années 90», tente de justifier la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Hillary Clinton, oeuvrant pour le retour à la table des négociations. «Nous ne voulons pas assister à des provocations. Nous l'avons dit à propos de récentes annonces du gouvernement israélien, mais nous savons aussi que les Palestiniennes doivent àªtre disposés à négocier», a-t-elle affirmé.
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Posté Le : 02/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. I.
Source : www.horizons.com