Algérie

Proche-Orient : L'Europe pense à reconnaître un «Etat palestinien»



Proche-Orient : L'Europe pense à reconnaître un «Etat palestinien»
S'achemine-t-on vers la reconnaissance officielle, par les pays occidentaux, d'un Etat palestinien déjà reconnu par 130 pays ' En l'absence d'une réponse claire et tranchée, force est d'admettre que les «révoltes» démocratiques arabes, toutes pro-palestiniennes et l'aveuglement de la politique israélienne, font réfléchir les puissances mondiales. Redoutant une déstabilisation de la région du Proche-Orient, elles tentent de trouver un compromis aboutissant à  cette solution. Et ce, en dépit de l'arrêt depuis septembre des négociations de paix. La France évoque une possible reconnaissance européenne. «La reconnaissance de l'Etat de Palestine est une option à  laquelle nous réfléchissons actuellement avec nos partenaires européens, dans l'optique de  créer un horizon politique à  même de relancer le processus de paix», a déclaré jeudi à  New York l'ambassadeur de France à  l'ONU Gérard Araud lors d'une réunion du Conseil de sécurité. Dite à  l'heure où le président palestien, Mahmoud  Abbas était reçu par Nicolas Sarkozy pour  «trouver les démarches à  suivre en vue de la reconnaissance d'un Etat de Palestine», cette déclaration prend tout son sens. Paris serait même prête à  agir sans accord entre les deux parties. Le président Abbas affiche un optimisme réel en laissant entendre que les Européens étaient prêts à  reconnaître l'Etat palestinien. Il veut cependant un accord négocié avec Israël, pour éviter les travers d'une proclamation à  sens unique. «Nous préférons que cela se fasse par la négociation, c'est  pourquoi nous voulons revenir à  la table de négociations à  tout prix pour réaliser la paix», dit-il. Et c'est dans ce cadre qu'il en appelle au président américain. «Les Etats-Unis, en tant que grande puissance, ont le devoir de faire des propositions. Ce sont eux qui peuvent convaincre  Israël», dit-il dans une interview au quotidien Le Figaro. Il souhaite que M. Obama présente une proposition, un plan de paix d'ici le mois de septembre. Un plan qui prévoit, selon des diplomates, la reconnaissance y compris les frontières de 1967, et Al Qods-est comme capitale du futur Etat. Alors qu'Américains et Israéliens gardent maintiennent le silence - et le suspense - sur ce projet, l'Autorité palestinienne s'emploie à  mettre en œuvre les fondements étatiques.  Pour preuve : l'automne 2011 coïncide avec la fin officielle du programme de Salam Fayyad lancé en août 2009 pour moderniser les institutions palestiniennes (police, banques, services sociaux). Soit, la dernière marche avant la «naissance» effective de cet Etat. Ramallah multiplie les évènements symboliques «étatiques»Â : premier match international officiel de l'équipe de football à  Ramallah, lancement d'un premier fonds d'investissement palestinien, première «fashion week» début mars à  Ramallah. De son côté, l'agence de presse palestinienne, Maan, annonce même la création d'une monnaie palestinienne d'ici la fin 2011, le symbole le plus palpable de la souveraineté. Aux Nations-Unies, les clignotants sont au vert pour la proclamation du «nouvel» Etat. Selon le secrétaire général adjoint aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, des mesures audacieuses et décisives sont nécessaires pour résoudre le conflit israélo-palestinien.«L'impasse dans laquelle se trouvent les négociations israélo-palestiniennes préoccupe l'ONU alors que des progrès sont réalisés par l'Autorité palestinienne pour construire les institutions d'un futur Etat et il y a une évolution de la situation au niveau régional», a-t-il affirmé. Craignant d'être montré du doigt, Benyamin Netanyahu qui doit prononcer fin mai un discours devant le Congrès américain, laisse entendre qu'il pourrait présenter une initiative de paix si d'ici là les Palestiniens renoncent à Â  porter leur revendication devant l'ONU en septembre prochain.


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