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Proche-Orient : A Tel Aviv, rien de nouveau



Proche-Orient : A Tel Aviv, rien de nouveau
Dans ce marche de dupes, la paix biaisée conforte la politique expansionniste israélienne et ignore les droits nationaux palestiniens réduits à l'état de ghetto de l'indignité. A l'approche du rendez-vous de Washington, censé relancer le processus de négociation israélo-palestinien, après 20 mois d'interruption, les grandes manœuvres ont déjà commencé. Le ton est donné par le chef du gouvernement de la coalition de droite, Netanyahu, qui impose ses conditionnalités pour la reprise «Â sans préalable » du dialogue, telle que l'affirmait la secrétaire d'Etat au département, Hillary Clinton. Il semble bien que cette exigence est unilatéralement opposée à  la partie palestinienne sommée de taire les violations incessantes de Tel Aviv de tous ses engagements en matière notamment de gel temporaire des colonies illégales. L'art de la provocation israélienne qui a mis, en maintes occasions, le feu aux poudres, et suscité le courroux de l'envoyé spécial Mittchel prend la forme, aujourd'hui, des 3 conditions émises par Netanyahu. Lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, il a subordonné la conclusion d'un accord par la reconnaissance d'Israël «Â comme Etat du peuple juif », des arrangements de sécurité concrets et la référence à  la fin du conflit. De ce fait, appelée à  de nouvelles concessions, l'Autorité palestinienne est déssaisie du «Â droit au retour » des réfugiés, reconnu inaliénable et légitime par l'ONU, en même temps que la statut de Jérusalem menacé par une judaïsation rampante rend chimérique la viabilité d'un Etat garant de la sécurité d'Israël. Dans ce marche de dupes, la paix biaisée conforte la politique expansionniste israélienne et ignore les droits nationaux palestiniens réduits à  l'état de ghetto de l'indignité. L'approche de Netanyahu, sollicitant le soutien de la Jordanie et des pays signataires du traité de paix, constitue un obstacle majeur à  une quelconque avancée. L'offensive est relayée par l'extrême-droite. Le chef spirituel du parti Shass, le rabbin Ovadia Youssef, a exprimé avec violence sa haine des Palestiniens et de son président Abou Mazen, dans des propos diffusés par la radio israélienne. Ce qui a fait réagir le porte-parole de l'Autorité palestinienne, Ghassan Khatib, dénonçant cette déclaration qu'il a qualifiée «Â d'incitation raciste » à  la haine et exigeant un désaveu officiel du gouvernement israélien. Il s'est particulièrement alarmé du fait que ces paroles provenaient «Â d'un  dirigeant spirituel d'un parti au pouvoir. » Tout comme les folles promesses d'Indianapolis, la rencontre de Washington risque de vivre les mêmes désillusions israéliennes.


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