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La direction palestinienne fait face à de fortes pressions, portant notamment sur l'aide financière américaine, pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, a affirmé le président palestinien Mahmoud Abbas.«La direction palestinienne subit de fortes pressions pour ne pas aller au Conseil de sécurité et adhérer à des organisations internationales, la première de ces pressions portant sur l'aide», a déclaré M. Abbas dans la nuit de mardi à mercredi à Ramallah, de retour de New York. Les Palestiniens reçoivent chaque année 700 millions de dollars des Etats-Unis, a-t-il indiqué à des journalistes au siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah (Cisjordanie). Le président palestinien a en outre qualifié de «partiale» la réaction américaine à son récent discours à l'ONU. Les Etats-Unis ont jugé «offensant» son discours réclamant la fin de l'occupation israélienne et l'indépendance de l'Etat de Palestine et accusant Israël de génocide et d'apartheid. «Les relations avec l'Administration américaine sont tendues», a ajouté M. Abbas.Dans son discours devant les Nations unies, M. Abbas a indiqué son intention d'en finir avec le fonctionnement ancien des discussions de paix, prévenant qu'il ne renoncerait pas, malgré la réprobation américaine, à adhérer à la Cour pénale internationale en cas de veto américain à une future résolution sur la fin de l'occupation israélienne. «L'atmosphère est tendue (...) et il n'est pas dans notre intérêt de la tendre davantage. Mais en même temps, je maintiens que nous ne pouvons pas revenir sur notre décision» de présenter une résolution au Conseil de sécurité, a-t-il poursuivi.Des discussions sont en cours avec certains pays, arabes et autres, pour un vote d'ici trois semaines sur un projet de résolution prévoyant le retrait des Israéliens des territoires occupés depuis 1967 et un Etat palestinien indépendant dont la capitale serait El Qods-Est, a soutenu le président Abbas. «Il faudra également préciser une date butoir pour l'occupation : un an, deux ans, trois...», a-t-il souligné. «Nous voulons fixer cette limite et reprendre aussitôt les négociations», a-t-il affirmé. «Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte politique et nous ne reprendrons aucune négociation ne prévoyant pas un calendrier pour la réalisation de nos objectifs», a-t-il conclu.A signaler que les Israéliens poursuivre toujours leur politique d'apartheid dans les territoires palestiniens occupés. Plus d'une vingtaine de Palestiniens ont été arrêtés hier en Cisjordanie par les forces d'occupation israéliennes qui multiplient les violations à leur encontre, de leurs biens et leur patrimoine religieux. Au total 22 Palestiniens ont été arrêtés par les soldats de l'armée israélienne dans au moins quatre circonscriptions de Cisjordanie dont Beit Lahm, Jenine, El Khalil et Tobas. De plus, une unité spéciale israélienne s'en est prise à la zone Bark Sleiman située dans la localité El Khodr et celle d'Artas au sud de Beit Lahm, arrêtant également un jeune Palestinien pendant qu'il assurait son travail avant de le conduire vers un lieu inconnu, selon des sources palestiniennes.La veille, des colons israéliens se sont emparés de force de 25 appartements dans un quartier d'El-Qods-Est occupée, selon des habitants et des dirigeants palestiniens. Pour Saëb Erakat, un haut dirigeant palestinien, les colons ont été encouragés par le discours lundi à l'ONU du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a eu recours au «langage de la haine».




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