Prochainement au menu du gouvernement : Du nouveau à la douane

Le ministre des Finances, Karim Djoudi a annoncé, hier, qu'un nouveau plan de modernisation des douanes algériennes sera bientôt présenté en conseil du gouvernement, pour son approbation. Intervenant en marge d'un séminaire sur «la mise en oeuvre du plan comptable de l'Etat (PCE)», le ministre soulignera que ce plan concernera plusieurs vecteurs de modernisation, notamment, l'aspect légal dont des textes seront produits pour revoir le code des douanes.

Le deuxième aspect, note Karim Djoudi, concernera la formation du personnel douanier. Il rappellera à ce sujet les formations déjà initiées mais surtout la spécialisation des écoles de douanes, décidée récemment.

Le ministre citera l'exemple de l'école des douanes d'Oran qui a été élevée au rang d'école supérieure et qui sera jumelée avec un établissement étranger du même type à savoir ALCOL Turquois (France) et ce, dans le but de disposer de plus de moyens.

Le nouveau plan de modernisation des douanes, poursuit le ministre des Finances, vise à offrir à cette institution plus de moyens matériels (équipements) mais aussi plus de moyens de contrôle et d'organisation. Pour rappel, le président de la République avait instruit Karim Djoudi, lors du cycle de rencontres qu'il a eues avec les ministres durant le mois de ramadhan, afin de présenter rapidement le nouveau plan qui était en maturation depuis plusieurs années.

Le premier argentier du pays a assuré, hier, que le plan en question «sera présenté dans les jours à venir en conseil du gouvernement pour sa mise en oeuvre». Le ministre fera savoir qu'il s'agit là du même procédé que celui du plan fiscal et qui est mis en oeuvre.

Interrogé, par ailleurs, par «Le Quotidien d'Oran» sur les rallonges budgétaires qui ne sont pas contenues dans les lois de finances et qui sont décidées par le chef de l'Etat, lors de ses visites à travers le pays, Karim Djoudi expliquera que «tous les crédits sont inscrits sectoriellement ou lorsqu'il y a un risque potentiel dans les provisions pour une opération particulière». Et le ministre de donner l'exemple des sommes dégagées pour Ghardaïa et puisées, dit-il, dans ces provisions qui constituent, dans ce cas de figure, une sorte «d'économies pour les moments difficiles».

Concernant justement la catastrophe de Ghardaïa le ministre des Finances a assuré, hier, que toutes les victimes seront indemnisées à la fois par les compagnies d'assurances et le fonds des calamités naturelles dont la gestion est confiée au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.

Karim Djoudi a indiqué dans le même cadre que l'Etat va également dégager des ressources pour remettre à niveau les infrastructures affectées par la catastrophe.

En sus des 20 milliards de dinars dégagés par le gouvernement au profit de la wilaya de Ghardaïa, le ministre des Finances fera savoir que l'enveloppe globale qui sera affectée à cette wilaya, fait l'objet d'une évaluation précise par l'Etat.

«Nous prendrons en charge ces dégâts sur les crédits dont nous disposons», a déclaré l'argentier du pays qui soulignera «le caractère indicatif» de la première enveloppe décidée par Ouyahia, lors de sa visite dans les zones sinistrées de la wilaya de Ghardaïa.

Par ailleurs, le ministre des Finances a affirmé, lors de son allocution d'ouverture du séminaire, sur «la mise en oeuvre du plan comptable de l'Etat» que la rencontre entre dans le cadre de la modernisation du système budgétaire.

Il soulignera, à ce sujet, que le but recherché à travers le PCE est de mettre en place plus de données fiables et plus de transparences pour participer à réduire les délais. «C'est une obligation tracée par le ministère», a déclaré Karim Djoudi qui espère ainsi améliorer, dit-il le «niveau de gouvernance pour disposer d'une action économique forte».

Le ministre, lors de son intervention à la rencontre organisée au sein de son département, a mis en exergue ce qu'il a qualifié de «volonté forte d'aller vite dans le processus de modernisation».

Il y a lieu de signaler que le séminaire s'étalera sur deux journées et devrait être clôturé par la remise des rapports des experts qui se sont réunis dans des ateliers de réflexion.