Prochaine rencontre entre Chakib Khelil et le ministre russe de l’Energie

La Russie présente à la réunion de l’OPEP à Oran La Russie pourra participer à la prochaine réunion de l’OPEP qui aura lieu à Oran les 16, 17 et 18 décembre prochain en tant qu’observateur et devrait, selon des sources diplomatiques, réduire sensiblement sa production afin de maintenir le prix du baril du pétrole à un niveau acceptable. Cette rencontre déterminante à plus d’un titre, aura à statuer sur une baisse importante des quotas de production des pays membres de l’OPEP. Selon ces mêmes sources, la Russie prévoit de mener des négociations ces jours-ci avec le président en exercice de l’OPEP, Chakib Khelil sur la coopération avec l’organisation, a annoncé à Saint-Pétersbourg le ministre russe de l’Energie Sergueï Chmatko. «Nos consultations se poursuivront prochainement. Ce mois-ci, des négociations avec le secrétaire général de l’OPEP auront lieu», a déclaré Chmatko, qui participe au forum russo-allemand de Saint-Pétersbourg. Selon lui, la Russie «souhaite que l’OPEP accepte ses propositions en matière de coopération». Le vice-premier ministre russe Igor Setchine, qui supervise le secteur énergétique, a proposé le 10 septembre dernier lors d’une conférence ministérielle de l’OPEP à Vienne, «d’organiser un dialogue régulier entre la Russie et l’OPEP, avançant un projet de mémorandum de coopération». Le dialogue énergétique régulier Russie-OPEP doit «assurer une stabilité durable du marché pétrolier dans l’intérêt de tous les participants» a ajouté cette source. L’OPEP, qui regroupe l’Algérie, l’Angola, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Equateur, l’Indonésie, l’Iran, l’Irak, le Koweït, la Libye, le Nigeria, le Qatar et le Venezuela, produit 42% du pétrole brut mondial. La Russie dispose depuis dix ans du statut d’observateur auprès de l’OPEP. A l’inverse de la Russie, la Norvège a exclu de «réduire sa production de pétrole», rejetant ainsi une demande de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a appelé le même jour les pays non membres du cartel à contribuer à une stabilisation des prix. «La Norvège ne réduira pas sa production pétrolière dans les conditions actuelles du marché», a déclaré à l’AFP Stein Hernes, porte-parole du ministère norvégien du Pétrole et de l’Energie. Selon des chiffres de 2007, la Norvège est le cinquième exportateur mondial de pétrole. A l’issue d’une réunion d’urgence à Vienne vendredi dernier, l’OPEP a décidé de réduire son offre de 1,5 million de barils par jour, pour tenter d’enrayer la chute des prix, tout en appelant les pays non membres tels que la Norvège et la Russie à se joindre à ses efforts. A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour sa livraison en décembre, est tombé à 61 dollars, un niveau plus bas depuis mars 2007. C’est pourquoi l’OPEP a tenté une opération de médiation avec la Russie, un producteur de pétrole qui n’est pas membre de l’organisation. Le secrétaire général de l’OPEP, Abdallah Salem El-Badri, a tenté de convaincre le président russe, Dimitri Medvedev de réduire, lui aussi, sa production. Mais la Russie ne s’est pas montrée très enthousiaste à emboîter le pas à l’OPEP. Elle dépend de sa production de pétrole pour assurer les entrées dans les caisses publiques. Le défi de l’OPEP sera donc double: baisser sa production sans trop ronger dans ses revenus nets et aussi...assurer la discipline dans les rangs de l’organisation. À défaut de quoi, c’est la raison d’être même de l’organisation qui pourrait être remise en question. Oran a été retenue pour abriter les 15, 16 et 17 décembre prochains, une réunion extraordinaire des 12 ministres des pays membres de l’OPEP. L’ordre du jour des travaux de cette réunion extraordinaire portera sur l’examen de l’évolution de la situation du marché du pétrole en raison de la chute des prix et surtout de la crise financière.   Saïd Farhi