Processus de paix au Proche-Orient

Un sommet sans espoir de résultats positifs Condoleezza Rice est arrivée, hier, à Ramallah où elle a aussitôt entamé des entretiens avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. La rencontre s’est déroulée à la Mouqataa, le QG de l’Autorité palestinienne. Une conférence de presse à l’issue des discussions a été annulée pour des raisons non précisées. «Mme Rice vient discuter des importants développements survenus ces jours-ci dans la région, notamment la réunion tripartite de demain (lundi) avec le PM israélien Ehud Olmert», a déclaré M. Abbas en accueillant la responsable américaine. Il a affirmé que la réunion tripartite avait pour objectif «d’explorer l’horizon des relations bilatérales israélo-palestiniennes et les perspectives de paix en général». M. Abbas a aussi indiqué que ses discussions avec Mme Rice porteraient «sur l’accord de La Mecque», sur la mise en place d’un gouvernement d’union. Mme Rice a pour sa part souligné que sa visite survenait «à un moment intéressant mais aussi compliqué». Elle a affirmé qu’elle chercherait lors de la réunion tripartite avec MM. Abbas et Olmert lundi à Jérusalem à «explorer» l’horizon politique et insisté sur la nécessité de faire appliquer les accords israélo-palestiniens qui existent déjà. Elle a en outre remercié M. Abbas «pour son engagement envers la paix». Mme Rice devait, également, s’entretenir hier soir avec M. Olmert. Le principal obstacle à une reprise des pourparlers de paix, selon Israël et les Etats-Unis, réside dans l’attitude du prochain gouvernement d’union palestinien, en cours de formation. «Israël ne reconnaîtra pas et ne coopérera pas avec un gouvernement palestinien qui n’accepterait pas les conditions du Quartette», a affirmé la porte-parole de M. Olmert. Mme Rice a elle-même reconnu la difficulté de relancer un processus au point mort depuis sept ans, alors que la presse israélienne se montrait très pessimiste sur ses chances de succès.