Algérie

Processus de négociations



Processus de négociations
Des pressions auraient été exercées sur le Maroc pour reprendre les négociations avec la partie sahraouie.C'est ce qu'a révélé, au lendemain des man?uvres organisées par le Front Polisario, le chef de la délégation sahraouie aux négociations, Khatri Addouh. «Depuis deux mois, le Maroc fait l'objet de pressions de la part des pays amis pour la levée de ses réserves sur une éventuelle reprise des négociations, y compris les contacts directs avec la partie sahraouie», a-t-il souligné.Et d'ajouter : «Ils (les amis) lui ont expliqué que son inflexibilité et sa position négative conduiraient à une réaction de l'ONU qui le pointerait du doigt comme un facteur bloquant dans la poursuite du processus, comme cela a été fait en 2006.» Lancé en 2007 sous l'égide de l'ONU, le processus des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, en vue de trouver une solution politique au conflit du Sahara occidental, s'est arrêté en avril 2012. A l'origine de ce blocage, l'intransigeance du Maroc qui avait remis sur la table comme base de dialogue sa proposition d'autonomie.PROBABLE ROUND DE NEGOCIATIONSLa situation s'était même corsée lorsque le makhzen avait refusé, en juin 2014, de coopérer avec le médiateur onusien pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ce qui est inacceptable pour les Sahraouis, pour lesquels seul un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui constitue la solution. Cependant, il semble que depuis quelques mois les choses ont évolué.C'est pourquoi l'émissaire onusien s'est déplacé dans la région pour consulter les deux parties sur un probable round de négociations directes, prévues en mai prochain, selon la même source. Un dialogue pour lequel, s'il viendrait à se concrétiser, la partie sahraouie s'est dite déjà «favorable», pourvue qu'il garantisse le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. «Je pense seulement que nous devons prendre en considération les choses concrètes lors de ces rencontres et non pas s'éterniser à dialoguer inutilement», a déclaré Khatri Addouh, président du Parlement sahraoui. «Nous n'avons aucune condition préalable, par contre nous cherchons à avoir des garanties de la part du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'apprête à discuter de la question sahraouie à la lumière du rapport de Ross qui sera publié le 11 avril prochain», a-t-il précisé.Et comme à chaque sortie médiatique d'un responsable sahraoui, Khatri Addouh n'a pas manqué, lui aussi, d'insister sur «la responsabilité des Nations unies quant à l'accélération de la mise en ?uvre de la décolonisation du Sahara occidental tel que décrété par leurs propres instances».Mais, si le Maroc continue à faire fi de la légalité internationale, le même responsable avertira que «la patience des Sahraouis a des limites». Khatri Addouh a, par ailleurs, mis en garde quant aux conséquences dans la région en cas d'échec du processus politique sur le Sahara occidental. «La persistance de ce problème finira par menacer la paix et la stabilité de la région déjà objet de troubles et de conflits, que ce soit au Sahel ou en Libye», a-t-il insisté. Le chef du Parlement sahraoui a salué le soutien de la Russie à la question sahraouie. «C'est un plus dans le combat que nous menons et on espère que cette nouvelle position russe aura de l'influence, en tant que membre du Conseil de sécurité, dans les débats sur le dossier à l'ONU au mois d'avril prochain», a-t-il soutenu. «C'est un bon signe qui conduirait (nous l'espérons) à la reconnaissance par Moscou de la RASD», a-t-il ajouté.




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