Algérie

Procès: Une affaire d'évasion à la barre



L'affaire de l'évasion d'un prévenu de la geôle du 17e commissariat urbain, novembre dernier, était hier devant la cour d'appel d'Oran. Au box des accusés, non pas la personne qui s'est enfuie mais ceux qui l'ont aidée à s'enfuir. L'évadé, lui, a été déjà jugé et condamné. Le procès concernait donc ses présumés acolytes qui lui ont prêté main-forte, au nombre de trois dont une femme. Condamnés tous à 6 mois de prison ferme en première instance, ceux-ci comparaissaient devant la juridiction du 2e degré pour répondre des chefs d'accusation «d'aide à évasion» et «atteinte à corps constitué», la police en l'occurrence.

Les faits ont pour cadre le siège de la 17e Sûreté urbaine, sis quartier Saint-Pierre. La mi-octobre 2008, au milieu de la nuit, les trois mis en cause mettent à exécution leur plan, minutieusement préparé, visant à délivrer leur compère, placé en garde à vue dans ce commissariat pour une affaire de vol. D'entrée de jeu, ils font mine d'être venus faire une déposition. Ne doutant de rien, les agents permanenciers leur demandent de patienter dans la salle d'attente. La première phase du plan réussie, les mis en cause passent à la suivante. Ils simulent une dispute entre eux qui prendra vite la tournure d'une violente bagarre. Ils entrent carrément dans un corps-à-corps avec les policiers qui tentent d'intervenir. Plusieurs agents seront pris à partie.

Profitant du trouble, leur copain détenu s'est faufilé telle une anguille, avant de disparaître dans la nature. La cavale du fugitif sera cependant de très courte durée puisqu'il tombera dans les filets de la police moins de 48 heures après. Ces trois complices, eux, n'ont pas réussi tout à fait leur plan puisqu'ils seront arrêtés sur place, et iront le «remplacer» dans la même cellule. Le représentant du ministère public a requis la confirmation des peines initiales. Le verdict a été mis en délibéré.




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