Algérie

Procès Khalifa



Procès Khalifa
Le verdict du procès de l'ex-flambeur algérien Rafik Abdelmoumen Khalifa, poursuivi par la justice française, pour fraude et dissimulation d'actifs d'une valeur de plusieurs dizaines de millions d'euros, est attendu, demain, mardi, au tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), à Paris.Le parquet parisien a requis 3 ans de prison, à l'encontre de l'ancien patron de «Khalifa Airways». Abdelmoumen Khalifa est jugé par défaut, par le tribunal de Nanterre, la justice algérienne ayant refusé la requête du tribunal parisien qui demandait sa présence, sur le sol français, pour ce procès.Dix autres personnes sont poursuivies dans ce procès: son ex-femme Nadia Amirouchen, un notaire, des anciens représentants de l'entreprise, en France, ainsi qu'un constructeur et équipementier aéronautique. Ils comparaissaient pour avoir, au moment de la banqueroute du groupe Khalifa, dissimulé un certain nombre d'actifs, notamment 3 avions d'une valeur de 5,5 millions d'euros, une douzaine de voitures de luxe et un domaine sur la Côte d'Azur de 35 millions d'euros, où le ‘golden boy' algérien organisait de somptueuses réceptions. En septembre 2013, le tribunal de Nanterre avait renvoyé, au 2 juin 2014, l'affaire de l'ex-patron de Khalifa Bank et Khalifa Airways, entre autres sociétés qu'il a créées. En France, et plus spécifiquement à Paris, il est poursuivi par le tribunal correctionnel de Nanterre, pour « banqueroute et détournement de fonds ».La justice française veut, In Fine, comprendre un enrichissement soudain. Le renvoi, une première fois, de l'affaire, à juin 2014, selon des sources judiciaires, était motivé par «une question prioritaire de constitutionalité» (QPC), que la défense d'un des prévenus, Rachid Chemmah, alors collaborateur de Khalifa, avait soulevée. Le jugement a été, ainsi, reporté au mois d'octobre, le 7 plus précisément.Dans les faits, la justice française, outre les « malversations » reprochées au groupe Khalifa, le poursuit pour la vente ou la cession, dans des circonstances et conditions empreintes d'opacité, de plusieurs véhicules de luxe, appartenant aux sociétés Khalifa et de la villa «Bagatelle», à Cannes. Cette villa somptueuse où l'ex «golden boy» organisait des soirées «Glamour» avec Gérard Depardieu et des stars du «show biz» français, et qu'il avait achetée par la compagnie aérienne Khalifa Airways, en juillet 2002 pour environ 36 millions d'euros. Elle a été, ensuite, cédée pour moins que la moitié de son prix d'achat, soit 16 millions d'euros, une année après. Pis, la justice française reproche à l'Algérien la ré-immatriculation de 3 avions de sa compagnie aérienne, d'une valeur d'environ 1,7 million d'euros, chacun, au profit d'une autre compagnie. «On aimerait que ce procès donne les clés pour comprendre l'ascension fulgurante de M. Khalifa», avait estimé, en juin dernier, avant que l'affaire soit reportée au 7 octobre 2014, une source judiciaire française.Dans le Landerneau de la justice française, mais également algérienne, où le dossier Khalifa devrait être, de nouveau ouvert, on estime que «lui (Khalifa) seul a les réponses». Selon son avocat français Me Jean-Yves Le Borgne, «on assiste, ici, à un mélange de reproches qui ont du sens et d'autres qui sont fantasmés».Après plusieurs années de cavale, en Angleterre, Rafik Abdelmoumen Khakifa avait été arrêté et finalement écroué à Londres, en 2007. Extradé en décembre 2013 vers Alger, après avoir été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité, il est depuis incarcéré à la prison civile d'El Harrach, dans l'attente de la réouverture de son procès, en Algérie.




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