Le procès en appel des cinq cadres de la direction régionale SntF d'Annaba, qui s'est tenu avant-hier, jusqu'à 19h, devant la chambre pénale, n'aura pas connu d'épilogue, comme attendu.
Après un premier report en date du 16 octobre et malgré l'ajout d'un nouveau rapport d'expertise, versé au dossier par la partie civile, la Sntf, et considéré par de nombreux observateurs comme étant favorable pour les prévenus, il n'est rien sorti de la cour d'appel. Non que la vérité en ait soudainement surgi, mais parce que l'évidence n'aura pas convaincu la juge, et encore moins le représentant du ministère public. La confrontation générale de dimanche restera, en tout cas, dans les annales, de l'avis de tous ceux qui ont suivi les débats. Ainsi, au terme de neuf heures non-stop d'audience, personne, et encore moins les douze avocats de la défense, n'est en mesure de prédire l'issue des débats pour l'ensemble des prévenus. Il n'empêche que le parquet a requis une peine de 10 années de prison pour chacun d'entre ceux-ci.
Le verdict sera rendu le 13 novembre prochain' Stupeur chez les cinq cadres, lorsqu'après avoir été appelés à la barre et fourni toutes les explications à la cour sur la manière par laquelle ils ont procédé à la vente des matériels réformés, le procureur a quand même validé les accusations de faux et usage de faux et dilapidation des deniers publics. Pire, le représentant du ministère public a ainsi demandé des peines plus lourdes à l'encontre de chacun des cinq cadres que celles qui leur ont été infligées en première instance, à savoir quatre années de prison ferme assorties de 200 000 DA d'amende.
Provoquant l'indignation de ceux-ci, le procureur a même grondé les avocats de la partie civile venus d'Alger, lorsqu'il a appris que la DG Sntf était prête à abandonner ses poursuites contre les cinq cadres. Quand la parole leur a été accordée, ces derniers avaient pourtant précisé que la procédure de réforme et de vente est pilotée de bout en bout par la direction générale, seule habilitée à décider de ce type d'opérations.
Documents à l'appui, les cadres accusés ont, pour leur part, continué à soutenir que les allégations portées dans l'acte d'accusation demeurent dénuées de tout fondement, s'agissant des équipements mentionnés, de leur poids et jusqu'à leur estimation en termes de coûts.
La manière dont les avocats de la défense ont défendu le rapport d'expertise après que la juge, Mme Merdaci, eut refusé de citer le commissaire aux comptes à la barre désigné par la partie civile et qui avait fait le déplacement depuis Alger, a été très convaincante, de l'avis de nombreuses personnes présentes dans l'assistance à cette audience. La lecture des documents qui leur avaient été remis eux aussi par les accusés accable le premier expert, notamment des points sur lesquels a reposé largement l'accusation du tribunal d'Annaba lors du premier jugement et qui ont conduit à la condamnation des prévenus, rappelons-le.
Peine perdue, semble-t-il, puisqu'en fin de compte, le procureur n'est pas revenu sur sa décision, comme l'indique son requis. Selon des indiscrétions, la juge et le ministère public auraient convenu de désigner un deuxième expert pour réexamen des pièces
contenues dans le dossier d'accusation.
A. Allia
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Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Allia A
Source : www.liberte-algerie.com