Pour ce 13e jour du procès, MaîtreSahraoui avocat de trois accusés à savoir, Nechat Mohamed (80 logementsZemmouri), Boussalah Rebah (10 logements EPLF-Sidi Daoud) et Derriche Hacène(Coopérative 32 logements Boumerdès), à l'encontre desquels le procureurgénéral a requis la peine maximale de 3 ans de prison ferme, assortie d'une amendede 100 000 DA, a axé sa plaidoirie sur l'intensité du séisme, tout en pointantdu doigt une commission ministérielle. Me Sahraoui souligne qu'»en 95 le séismede Aïn El Benian (Alger) de 5,8 degrés n'a pas eu d'effet sur les bâtisses.Pourquoi?» Et il répond: «car la zone d'Alger est classée Zone II et les étudesont été établies sur la base du RPA 88".Quant aux responsabilités, MaîtreSahraoui affirmera que «tous les programmes avaient une connotation politiquereléguant au second plan les données techniques». Pour l'avocat des troisaccusés, «le laboratoire national de l'habitat était seul habilité à procéderaux études géotechniques, alors il est le seul responsable». Et de s'interrogersur l'absence de ses représentants au procès, même en tant que témoins.Maître Sahraoui avance: «Au lieud'accuser mes clients de fraude sur les matériaux, il serait plus juste deregarder du côté de ceux qui contrôlent la qualité de ces matériaux destinés àla construction, à Boumerdès ou ailleurs». Et d'ajouter: «l'organisme chargé decontrôler la qualité des matériaux importés, est bel et bien le ministère duCommerce. Le fer utilisé dans la construction provenait de l'Europe de l'Est,exactement d'Ukraine. L'avocat de la défense relèvera que le fer importé étaitfortement imprégné de carbone et irradié. «La responsabilité est partagée entreles ministères du Commerce et ceux de l'Habitat», dira Me Sahraoui.Pour l'avocat, le LNHC (Laboratoirenational de l'habitat et de la construction), porte lui aussi une grande partde responsabilité dans la catastrophe qui a fait plus de 1300 morts. Il demandel'acquittement de ses trois clients, en se basant sur les conclusions d'unexpert, qui, dira l'avocat, «en toute âme et conscience confirme que leslogements de mes clients sont encore debout».Et d'ajouter que «l'article 288 du codepénal parle d'homicide involontaire et blessures involontaires au moment où lesprojets de mes deux clients à savoir Nechat et Bousalah n'ont pas fait devictimes». Pour le cas Derriche «le dossier technique a été approuvé par lesservices de l'APC et la direction de l'urbanisme, alors où se situe laresponsabilité de mon client?» .Par la suite, ce fut au tour de maîtreLenouar Fayçal assurant la défense des accusés, Smati Ahcène (chef de Service àl'OPGI chargé du suivi des projets), Laleg Abdenacer (technicien chargé duprojet 50 logements au profit de l'OPGI) et Yesri Mehenni (60 logementsSNTF-Corso) de prendre la parole. Abondant dans le même sens que Me Sahraoui,il dira: «Si on était dans un Etat de droit, le premier qui subira les plusfortes sanctions sera celui qui a avalisé le RPA 99». Et pour cause,ajoute-t-il, «le séisme du 21 mai est trop fort pour les prévisions établiesdans le règlement parasismique de 1999». Rejetant la responsabilité de sestrois clients dans le choix du sol, la conception architecturale, qui nerelèvent pas de leurs prérogatives, Maître Lenouar demandera la relaxe pure etsimple.En fin d'après-midi ce fut au tour demaîtres Benberrah, Benbrahem, et Khider de prendre la parole pour défendre lePDG de l'EPLF M.Mohamed Selkim. Ils relèveront que leur client n'était pas enposte en 1991 au moment où furent lancés les projets de l'EPLF.
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Posté Le : 25/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : O M Et K R
Source : www.lequotidien-oran.com