A tour de rôle,les avocats de la défense se sont succédé devant le président du tribunal deBoumerdès pour défendre leurs clients, tout en rejetant les conclusions desenquêtes des deux commissions d'experts du ministère de l'Habitat et del'Urbanisme et en réfutant les accusations portées par le ministère public.Maître Ahmed Ben Antar a longuement critiqué le travail des deux commissions dudépartement ministériel. «Le rapport de l'expertise a été rendu dans laprécipitation et ne repose pas sur un travail sérieux», a-t-il indiqué dans sonintervention. L'avocat de l'entrepreneur Daoudi Abdelkader,qui a réalisé un projet de 40 logements sur un ensemble de 80 logements del'OPGI de Zemmouri, «remet en cause toute l'accusation du parquet dans le fondet dans la forme puisque celle-ci a été fondée sur la base d'un rapport produitdans un temps record». L'avocat a reproché aux pouvoirs publics le retardenregistré dans le déclenchement de l'enquête, puisque cette dernière n'adémarré que 2 ans après. Pour sa part, Maître Rahmouni, prenant la défense del'ex-DG de l'OPGI de Boumerdès, Henni Adda Kamel, dira d'emblée que son clienta été accusé suite à une instruction erronée. Selon les arguments de l'avocat,«l'OPGI est un organisme public et agit en tant que maître de l'ouvrage déléguépar le ministère et le wali dans le cadre du programme de la construction deslogements sociaux». En d'autres termes, la responsabilité de l'OPGI est liéedirectement à celle d'une tutelle, à savoir le ministère de l'Habitat. MaîtreRahmouni a exhibé une distinction qu'avait reçue son client de la part duPrésident de la République en 2002, et ceci pour la bonne gestion de laréalisation des logements sociaux. Pour sa part, Me Lounis Mouloud, défendantdeux accusés, les frères Laroussi, deux entrepreneurs responsables de la réalisationdes 50 logements de Dellys, à qui on reproche la mauvaise gestion du suivi duchantier de construction, a réfuté toutes les accusations portées à l'encontrede ses mandants. L'avocat soutient que la première erreur, au lancement de ceprojet, incombe aux techniciens du laboratoire de l'Habitat qui n'ont pas émisde réserves quant à la conformité du terrain pour la construction. Il faut rappeler que deux blocs constituantce projet se sont effondrés, causant la mort de 85 personnes. Me Lounis Mouloudconclut sa plaidoirie en demandant l'acquittement de ses deux clients.
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Posté Le : 24/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K R Et O M
Source : www.lequotidien-oran.com