Hier, le tribunal de Boumerdès apoursuivi ses audiences relatives au procès du séisme de Boumerdès avec letraitement de l'affaire du site des 102 logements de Corso. Appelé à la barre,l'ex-DG de l'OPGI de Boumerdès, M. Henni Adda Kamel, a rejeté touteresponsabilité, tout en estimant que seul le ministère de l'Habitat et del'Urbanisme est concerné par cette affaire, en qualité de maître de l'ouvragedu projet des 102 logements de Corso. Par la suite, c'est au tour de l'experteMme K. Yahiaoui de faire lecture de son rapport d'expertise.Elle précisera que «les bâtiments 3 et 4,composés de trois étages, se sont effondrés comme un château de cartes enraison de leur proximité avec une falaise dont la profondeur est de 50 mètres».Et d'ajouter: «Les constructions étaient situées à 16 m d'un ravin». Un avocatde la défense intervient en soulignant: «Les conclusions de l'experte ont étéfinalisées sur la base du RPA de 1999, tandis que le projet des 102 logementsde Corso a été entamé en 1983 pour être réceptionné en 1988".D'autre part, Mme Yahiaoui a révélé autribunal que «ni le permis de construire, ni le PV du choix de terrain et desanalyses du sol, ni les plans du génie civil ainsi que ceux de l'architecturenous ont été remis». Concernant la deuxième affaire, celle des 102 logementsOPGI de Tidjelabine, où 22 personnes ont péri, l'experte mandatée par letribunal a affirmé que l'affaissement des trois bâtiments est dûessentiellement à la violence du tremblement de terre, mais aussi en raison dequelques anomalies relevées au niveau de la qualité du béton et du ferraillage.«Le béton était de mauvaise qualité», a affirmé l'experte.Un autre avocat de la défense a pris laparole demandant à l'expert de lui expliquer par quel moyen l'expertise adémontré l'existence de micro-fissures dans le béton analysé. L'expertBelazougui répondit en disant que, selon lui, il ne sait pas si en réalité ilexiste un appareil destiné à cette opération. Les avocats de la défensetirèrent à boulets rouges sur les experts en mettant en cause leur compétence.Ainsi maître Hadjali, s'adressant au président de la séance et à M. Belazougui,interrogera: «Est-ce que ces experts sont assermentés ?». «Cette interrogationest hors propos», lui rétorqua le président de la séance, M. Redouane Bouabdellah.Mais l'avocat revient à la charge. «Mais votre honneur, il est très importantpour notre défense de savoir si oui ou non les experts mandatés par votretribunal sont assermentés !». Aujourd'hui, c'est au tour des responsables del'EPLF de Boumerdès de comparaître devant le juge.
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Posté Le : 15/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K R / O M
Source : www.lequotidien-oran.com