Algérie

Procès du séisme de Boumerdès : La défense remet en cause l'expertise



Au deuxième jour du procès du séisme de Boumerdès, la première audience a concerné le site des 80 logements OPGI de Zemmouri, une cité construite entre 1999 et février 2001, et dont l'effondrement le 1er mai 2008 n'a causé aucune perte humaine.

Les deux accusés, responsables de la réalisation du bâtiment sur plan, ont cependant écopé de 2 ans de prison ferme assortis d'une amende de 50.000 DA pour les chefs d'inculpation d'homicide involontaire et blessures involontaires alors qu'il n'y a ni morts ni blessés à l'issue de l'effondrement. Interrogé par le représentant du ministère public sur la proportion statistique de l'erreur humaine pour ce qui concerne cette cité, l'architecte de BET, en l'occurrence M. Ouled Ibrahim Akli, comptabilisant une trentaine d'années d'expérience, dira « il y a l'essentiel, c'est-à-dire le séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter et il y a aussi le reste qui est l'accessoire et qui ne mérite pas une grande importance dans cette affaire de séisme «. Celui-ci, qui a été condamné à 2 ans de prison ferme, s'est présenté à la barre en tant que prévenu libre, et a estimé que dans cette histoire d'effondrement, il n'y a rien qui incombe à l'homme et du coup. Et d'ajouter qu'aucune expertise ne peut définir le pourcentage de l'erreur humaine. Le responsable du BET s'est demandé comment on peut reprocher, à un expert, des erreurs dont il n'est pas l'auteur en expliquant que rien n'a été laissé au hasard dans l'étude technique du projet des 80 logements de Zemmouri depuis le coulage du béton jusqu'à la finition et cela est consigné noir sur blanc sur des P.V, a t-il indiqué.

C'était ensuite au tour de M. Serkisti, ingénieur promu à l'époque à la direction du C.T.C par l'actuel ministre de l'Habitat, M. Nourredine Moussa, de répondre aux questions du juge concernant les causes de l'effondrement des 80 logements. Pour le projet cité, le responsable du C.T.C a indiqué que toute les réserves ont été levées.

M. Ghechou, expert désigné par le juge d'instruction, a eu du mal à répondre aux questions de la défense du fait qu'il a été bombardé par les avocats. Selon ces derniers, l'expert s'est simplement contenté de reprendre les conclusions émises en premier lieu par la commission ministérielle qui a travaillé au lendemain du séisme du 21 mai 2003.






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