Algérie

Procès des sept militants sahraouis : Les observateurs étrangers «humiliés»



Le procès des militants sahraouis, reporté à  deux reprises, s'est ouvert vendredi devant le tribunal de première instance d'Aïn Seba'a (Casablanca), dans un «climat de tension élevée» et d'«hostilité» envers les nombreux observateurs  étrangers, a précisé Cinzia Terzi, observatrice italienne. Le tribunal a également reporté à  mercredi prochain, sa réponse à  la  demande de libération provisoire des détenus introduite par la défense des militants sahraouis, a ajouté l'observatrice. Selon les témoignages des observateurs italiens, «comme lors des deux  précédentes audiences, il y eu au cours de cette séance, des attaques contre  les accusés, leurs proches, certains observateurs internationaux et deux journalistes  espagnols». «A l'entrée du tribunal, il y avait plusieurs personnes anonymes qui prenaient en photo les observateurs, débarrassés de leurs téléphones mobiles, ordinateurs et autres effets personnels», ont-ils dénoncé. «La police a essayé d'empêcher l'accès de la salle de classe Chebari Abdelmoumène, journaliste marocain, membre du parti la Voie Démocratique, connu pour ses positions en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui», ont-ils ajouté. La salle d'audience était comble, avec une présence de plus de 80 avocats marocains, qui ont occupé toute la salle, empêchant les observateurs de suivre le procès, ont également indiqué ces derniers, relevant qu'«aucun Sahraoui n'a  pu àªtre admis à  l'audience, au contraire des nombreux civils marocains». Au cours de l'audience, «les observateurs ont été intimidés par des  insultes du public et de certains avocats marocains et leur plaintes n'ont pu àªtre enregistrées auprès des policiers présents», a-t-on souligné. Ainsi, l'avocate française Aline Chanu a été agressée, l'observateur Andres Marin, violenté et battu, l'observateur italienne Alessia Alvino a reçu des crachats au visage et l'interprète sahraoui des observateurs espagnols, Mebarki Hamdi a été attaqué et, plus tard dans la soirée, a été arrêté par la police  et conduit au commissariat, ont-il dit. L'audience a été plusieurs fois suspendue pour permettre au public de scander des slogans patriotiques et brandir des drapeaux marocains et des  portraits du roi, a-t-on également signalé.


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