Procès des Sahraouis à Casablanca : Des observateurs internationaux agressés

Des observateurs internationaux, présents au procès (reporté pour la semaine prochaine) des sept militants sahraouis accusés par le gouvernement marocain, d'«atteinte à  la sécurité de l'Etat», ont été victimes d'attaques physiques et verbales, rapporte l'APS, citant Mme Cinzia Terz, une observatrice italienne à  Rome. Décrivant-et dénonçant-une ambiance de terreur, ces derniers ont parlé de «plusieurs groupes de manifestants brandissant des banderoles faisant l'éloge du «Sahara marocain» devant le siège du tribunal visant ainsi à  intimider les témoins notamment étrangers. Pire, ils ont été dépossédés de leurs téléphones cellulaires et caméras et certains d'entre eux ont été fouillés, contrairement aux Marocains qui ont eu droit, eux, à  un meilleur traitement. «A l'audience, il y avait une centaine de personnes. Les observateurs ont été invités par un préposé à  prendre place à  l'arrière de la salle, alors que les avocats à  charge étaient debout devant les juges, ce qui n'a pas permis aux observateurs de suivre visuellement ce qui se passait», assure Mme Terz. Il faut dire que la peur était telle que les accusés sahraouis, en liberté sous caution, étaient absents, craignant les mêmes attaques qui ont émané les trois séances précédentes. «Un sentiment d'hostilité continue, régnait», a-t-elle relevé, précisant que «des femmes parmi le public ont couvert le visage de l'avocat Marco Martino avec un drapeau marocain.»En outre, les avocats des accusés ont été fréquemment interrompus lors de leur prise de parole et parfois avec violence, ont raconté les observateurs, relevant que «la plaidoirie de l'avocat marocain des accusés» Mustapha Errachidia, a été arrêté après seulement quatre minutes. «Dans ces conditions, les observateurs internationaux réaffirment leur conviction que le procès ne se déroule pas selon les règles généralement acceptées» permettant de le qualifier de «procès équitable», a-t-elle encore ajouté.