Algérie

Procès de l'homicide volontaire sur une policière à Sidi Bel-Abbés



Procès de l'homicide volontaire sur une policière à Sidi Bel-Abbés
L'officier de police dénommée B. K., âgée de 32 ans, reconnue coupable du meurtre perpétré sur sa collègue, policière, B. S., âgée de 28 ans, a été condamnée, hier, à la perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel-Abbès. Alors que le représentant du ministère public a requis, à l'issue de son réquisitoire, la peine capitale à l'encontre de l'auteur de l'homicide volontaire. Le procès tant attendu de l'affaire d'homicide volontaire commis en mai dernier avec préméditation à l'intérieur même de la sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbès, s'est ouvert, hier matin, en présence des proches de la victime et ceux de la mise en cause. Ce procès a été marqué par la présence de treize témoins à charge et à décharge, dont notamment l'ex-chef de la sûreté de wilaya, le chef de service des ressources humaines et le responsable de la cellule d'inspection et de contrôle.La défection de quatre témoins, qui n'ont pas répondu à l'appel, a été enregistrée. L'audience a débuté par la lecture de l'arrêt de renvoi retraçant la genèse des faits qui se sont déroulés au sein de la sûreté de wilaya de Sidi Bel-Abbès le 21 mai 2013. Ainsi, aux environs de seize heures quarante-cinq minutes de cette journée, la mise en cause usant de son arme, un pistolet automatique de marque Beretta 9 mm, tue sur le coup sa collègue B. S. d'une rafale de balles. La victime, qui était dans son bureau en face de son micro-ordinateur, a été mortellement atteinte par sept balles au niveau de la tête, la poitrine, l'abdomen et les jambes. En entendant une rafale de tirs, ses collègues du troisième étage accourent vers le bureau de la victime pour la secourir et la transférer aux UMC du CHU Abdelkader-Hassani. Quant à l'auteur du crime, elle s'est immédiatement rendue aux services de la Police judiciaire. Les analyses balistiques ont révélé que les sept balles provenaient de l'arme de l'accusée et ont été tirées du haut vers le bas. L'enquête a également établi que les deux premières balles ont été tirées à près de deux mètres et les cinq autres à près d'un mètre. Lors de la première audition, l'accusé B. K, reconnaît avoir tué la policière B. S, mais elle ne se rappelle pas du nombre de balles tirées, tout en précisant qu'elle était dans un état d'anxiété extrême. La mise en cause, qui a nié le chef d'inculpation de préméditation, a expliqué avoir agi de la sorte à cause de la pression du travail et les offenses à répétition de la défunte et de trois autres subordonnées du service. Appelés à la barre, les témoins présents ont tous déclaré que l'inculpé a un tempérament nerveux et avait des relations très tendues avec ses subordonnées et autres collègues. Pour leur part, ses responsables hiérarchiques ont témoigné devant le tribunal que l'officier B. K., qui était l'amie de la victime, avait la même conduite au niveau de son premier poste au niveau de la sûreté de wilaya de Mascara, qu'à Sidi Bel-Abbès. Pas moins de huit rapports ont été rédigés à son encontre et remis à ses supérieurs. La défense, pour sa part, a plaidé les circonstances atténuantes et a demandé de ne pas retenir le chef d'inculpation de préméditation et guet-apens.A. BNomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)