Algérie

PROCÈS DE L'EX-WALI D'EL TARF



Trois années de prison ferme assorties d'une amende de 100 000 DA et d'une privation d'occuper un poste dans la Fonction publique durant 10 ans ont été requises par le ministère public contre l'ex-wali d'El Tarf, Djilali Araâr, qui a comparu hier devant le tribunal de première instance de Ziadia, à Constantine, dans une affaire de favoritisme dans l'octroi de marchés publics et de passation de marchés contraire à la réglementation.
Reporté à deux reprises pour divers motifs, le procès de l'ex-wali d'El Tarf, poursuivi, en compagnie de 11 autres accusés dans cette affaire, qui a fait couler beaucoup d'encre, s'est ouvert hier au tribunal de Ziadia à Constantine. Un procès marathonien en fait, durant lequel l'ensemble des mis en cause, interrogés par la présidente de la séance ont récusé les griefs retenus par l'accusation à leur encontre. Il s'agit notamment de l'affaire d'un milliard de centimes «détourné en violation des textes et lois régissant le fonctionnement de la commune et de la wilaya». La somme en question, selon l'arrêt de renvoi, aurait été transférée illégalement des caisses de l'APC d' El Tarf dans celles de la wilaya, pour servir à la préparation de la visite du président de la République. S'agissant du deuxième chef d'inculpation inhérent au favoritisme dans l'octroi de marchés et la passation de marchés contraire à la réglementation, pour lequel étaient poursuivis le wali, le DLEP et cinq autres fonctionnaires, chacun des accusés a tenté de rejeter la responsabilité sur l'autre. Dans un réquisitoire des plus virulents, le ministère public a estimé que la culpabilité des accusés est établie et ceci par les faits et les indices matériels et de ce fait ils méritaient une sentence des plus exemplaires. Aussi, il requiert à l'encontre de l'ex-wali d'El Tarf, qui est apparu tendu et gesticulant dans tous les sens, 3 ans de prison ferme assortis d'une amende de 100 000 DA et d'une privation d'occuper un poste dans la Fonction publique durant 10 ans. Pour sa défense, l'ex-haut fonctionnaire de l'Etat aura la réplique suivante : «Je suis victime d'un complot. Tout ce qui a été dit n'a aucun fondement. Les accusations sont fabriquées.» Aussi, il se contentera, contrairement à sa promesse faite en mars dernier, de révéler tout sur cette affaire, du strict minimum. S'agissant des 10 autres accusés scindés en quatre groupes, selon la gravité du délit commis, le représentant du ministre public a requis à leur encontre des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison ferme, assorties d'amendes allant de 100 000 à 500 000 DA. A ce propos, la plus lourde peine, 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 500 000 DA, a été requise contre le DLEP et deux opérateurs économiques poursuivis dans l'affaire d'équipement d'un lycée à la commune de Chebaïta Amar. De son côté, la partie civile représentant le Trésor public a réclamé le payement du préjudice causé par ces derniers, estimé à 5 milliards de centimes. Le représentant de la wilaya d'El Tarf a réclamé, quant à lui, le payement d'un dinar symbolique en guise de réparation. Les plaidoiries de la défense se sont poursuivies tout au long de l'après-midi.




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