La chambre pénale près la cour d'Alger a confirmé la confiscation des biens de l'ex-patron de la police, Abdelghani Hamel, de ses quatre enfants et de son épouse, le paiement solidaire d'un montant de 700 millions de dinars au Trésor public et des amendes assorties aux peines prononcées en première instance. Néanmoins, celles-ci ont été revues à la baisse, alors que plusieurs prévenus ont bénéficié d'un non-lieu.L'affaire de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, poursuivi avec ses quatre enfants et des fonctionnaires de l'administration locale pour, entre autres, «blanchiment d'argent», «abus de fonction», «enrichissement illicite», «trafic d'influence», «incitation d'agent publics pour obtention de foncier», «non-déclaration de bien», etc., a connu hier son épilogue avec le prononcé du verdict par la chambre pénale près la cour d'Alger.
Ainsi, cette juridiction d'appel a confirmé la décision du tribunal de Sidi M'hamed, relative à la confiscation des biens de Abdelghani Hamel, de ses enfants et de son épouse, mais aussi au paiement des amendes assorties aux peines et des montants réclamés par le Trésor public, aux personnes physiques, 700 millions de dinars, et aux personnes morales (les sociétés), 320 millions de dinars.
La chambre pénale a cependant revu à la baisse les peines retenues en première instance contre Abdelghani Hamel, son épouse, ses quatre enfants et des fonctionnaires de l'Etat, et prononcé plusieurs non-lieux. Ainsi Abdelghani Hamel a vu sa condamnation passer de 15 à 12 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars.
Ses quatre enfants, Mourad, Chafik, Amyar et Chahinez, ont été condamnés respectivement à 7, 5, 8 et 2 ans dont un avec sursis, alors que le tribunal de Sidi M'hamed leur avait infligé une sanction respective de 7, 8, 10 et 3 ans de prison ferme.
La cour a prononcé la peine d'un an de prison avec sursis contre l'épouse Hamel Salima Anani, qui faisait l'objet d'une sanction de 2 ans de prison ferme.
Pour ce qui est des amendes, la cour a confirmé les mêmes montants, soit 7 millions de dinars à l'encontre d'Amyar Hamel, 5 millions de dinars contre ses deux frères et sa s?ur et 32 millions de dinars contre leurs sociétés.
Les ex-walis de Tlemcen, Zoubir Bensebane, et d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, ex-ministre de la Santé, ont bénéficié d'un non-lieu, alors qu'ils avaient été condamnés à 3 ans de prison ferme en première instance.
Cela n'a pas été le cas pour Abdelghani Zaalane, ex-ministre des Travaux publics et ancien wali d'Oran, ainsi que pour Ghelaï Moussa, ex-wali de Tipasa, lesquels ont été condamnés respectivement à 2 et 4 ans de prison, après avoir écopé de peines respectives de 3 et 5 ans de prison ferme.
La chambre pénale a confirmé la peine de 3 ans de prison ferme infligée en première instance à l'ex-directeur de l'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) d'Hussein Dey (Alger), Mohamed Rehaimia, et à Ali Bouamirirene, ex-directeur des Domaines de Tipasa. Pour ce dernier, la peine est passée de la prison ferme au sursis. Ce qui lui permet de quitter la prison.
Par ailleurs, le non-lieu a été prononcé au profit de Abderrahim Khaldoun, directeur de l'industrie d'Oran, Nacer Chenini, Salim Maalem et le promoteur Ali Bali. Le prononcé de ce verdict, faut-il le préciser, a eu lieu en l'absence des prévenus qui étaient représentés par leurs avocats.
A signaler aussi que Abdelghani Hamel devra être jugé pour trois autres affaires, programmées en ce mois d'août, l'une à Blida, avec son ancien chef de sûreté de wilaya d'Alger, Noureddine Berrachedi, une autre à Boumerdès et la troisième devant le tribunal de Chéraga, dans le cadre du dossier de «Mme Maya».
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Posté Le : 13/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salima Tlemcani
Source : www.elwatan.com