L'affaire du maire de Zéralda a été mise en délibéré pour ce 30 janvier, a indiqué la présidente du tribunal correctionnel de Hadjout, dans la wilaya de Tipasa. Le procès, qui s'est tenu hier au niveau de cette instance judiciaire, a connu une fin houleuse. La famille du mis en cause a laissé éclater sa colère après le réquisitoire du ministère public.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C'est tard dans la soirée de ce mardi, qu'a pris fin le procès de l'affaire de l'ex-maire de Zéralda. Les plaidoiries de la défense ont duré près de trois heures. Cinq avocats au total se sont succédé à la barre pour plaider la relaxe de Mouhib Khatir. Durant toute la plaidoirie, l'ex-maire de Zéralda était suspendu aux propos de sa défense. Pour sa part, la présidente du tribunal ne ratait aucune occasion pour mentionner les points forts de la défense, usant de tous les arguments pour casser le réquisitoire de l'accusation. Une accusation qui a requis à l'encontre de l'ex-maire cinq années de prison ferme et un million de dinars d'amende. Le procès de l'ex-maire de Zéralda a soulevé moult interrogations, comme celle de la défense qui s'est demandée «qui juge-t-on aujourd'hui ' Le premier magistrat de la commune de Zéralda ou le citoyen Mouhib Khatir ' Pour la première question, l'ordonnance de renvoi de la chambre d'accusation ne mentionne aucun dysfonctionnement dans la gestion municipale du maire ni d'inculpation relative à la loi portant lutte contre la corruption. Et pourtant, dans l'arrêt de renvoi, il est mentionné que l'ex-maire de Zéralda est poursuivi pour des chefs d'inculpation punis par les articles 372 du code pénal et l'article 33 de la loi 06-01 relative à la lutte contre la corruption. Quant à savoir si Mouhib Khatir est jugé en tant que citoyen, la défense s'est interrogée sur cette «volonté de jeter en prison un citoyen qui a un différend avec un commerçant sachant que la question peut être réglée devant une juridiction relevant du commercial. En effet, le procès qui s'est tenu ce mardi au tribunal de Hadjout a traité une affaire commerciale de vente de téléphones portables. Le plaignant, un vendeur de téléphones portables, a porté plainte pour non-paiement de facture. En effet, si le maire a bien signé un bon de commande pour l'achat de 7 téléphones portables, le commerçant, lui, prétend en avoir livré treize et les avoir remis directement aux élus de la commune. Problème : il n'y a aucun bon de livraison, le magasinier n'a rien reçu et aucun des élus n'a accepté de signer une décharge. Le commerçant va jusqu'à affirmer avoir également livré deux télévision écran plasma, un ordinateur et d'autres équipements de moindre importance. Cette fois, il n'y a pas de bon de commande et pas de bon de livraison. Le vendeur déclare avoir donné les équipements au chauffeur, à la secrétaire et au magasinier. Les trois personnes ont nié les faits. Le maire a alors refusé de signer cette facture et devant les sommes réclamées, le vendeur a décidé de porter plainte. «C'est une affaire commerciale qui ne mérite ni détention, ni surtout de mandat de dépôt», fait valoir la défense. La suite sera connue le 30 janvier prochain.
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Posté Le : 26/01/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com