Algérie

Procès contre les journalistes Le SNJ : 'Les verdicts ne reposent sur aucun texte de loi"



Fatma-Zohra Amara, journaliste au quotidien régional Akher Saâ, a écopé, lundi 25 juin 2012, d'une peine de deux mois de prison ferme, assortie d'une amende de 20 000 DA et du versement d'une somme de 100 000 DA, à titre de dommages et intérêts, à l'issue d'un procès sur une banale affaire de diffamation, intenté à son encontre par un ex-directeur d'un hôpital d'Annaba.
Ce verdict prononcé par le tribunal d'Annaba est d'autant plus surprenant que la législation algérienne en la matière, le code de l'information en l'occurrence, ne prévoit plus des peines d'emprisonnement pour délit de presse depuis la révision de cette loi, en novembre 2011. Et c'en est là une affaire qui inquiète au plus haut point parce qu'elle ne se présente pas comme un cas isolé, à classer au chapitre d'une simple erreur judiciaire.
Cette affaire intervient en fait dix jours à peine après une condamnation similaire, à savoir deux mois de prison ferme, assortis d'une amende de 50 000 DA, que le tribunal de Mascara a prononcée à l'encontre de notre confrère du quotidien La Nouvelle République, Si Mohamed Mancer, à l'issue d'un procès en diffamation intenté contre lui par la directrice des impôts de la wilaya. Le Syndicat national des journalistes rejette fermement ces deux verdicts qui ne reposent sur aucun texte de loi et assure, de ce fait, nos deux confrères de son entière solidarité.
Aussi, le syndicat appelle-t-il à la cessation immédiate de cette cabale judiciaire à l'encontre de femmes et hommes des médias et ne manquera pas de s'interroger, légitimement, sur les motifs de cette subite tentation de retour aux années de plomb.
L'excès de zèle de certains magistrats explique-t-il tout ' Ce qui demeure certain en tout cas, c'est que nous ne nous laisserons jamais intimider par quelque autorité que ce soit, dès lors qu'il s'agira de l'exercice de notre métier, et dans le cadre de la loi, de surcroît ! La liberté de la presse est un acquis auquel jamais nous ne renoncerons.
P/le syndicat national des journalistes
Le secrétaire général
Kamel Amarni


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