Algérie

Procès Benchicou-Al Shorafa à Alger



Le verdict sera connu le 19 avril Mohamed Benchicou a été reconduit, hier, dans son cachot, à la maison d?arrêt d?El Harrach, où il continue à purger sa peine sans connaître le verdict de ses deux autres procès ouverts le 15 mars dernier. Le verdict des deux affaires opposant le journal Le Matin, suspendu depuis le 23 juillet 2004, au milliardaire émirati Mohammed Ali Al Shorafa et au ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, attendra encore une semaine pour qu?il soit connu. Le tribunal de Sidi M?hamed d?Alger, ayant jugé les deux affaires la mi-mars dernier, devait rendre son jugement hier. Mais les deux affaires, comme d?autres liées aux délits de presse, ont été renvoyées au 19 du mois en cours pour absence des plaignants. M. Benchicou et quatre de ses anciens journalistes avaient été poursuivis dans les deux affaires pour le même délit : la diffamation. La première affaire oppose M. Benchicou et les deux journalistes, Abla Chérif et Hassan Zerrouky, à M. Shorafa. Ceux-ci s?étaient ainsi expliqués devant le juge sur les articles publiés dans le Matin en 2003, dans lesquels ils avaient fait état de la possession de Al Shorafa d?actions dans Orascom Télécoms, société égyptienne ayant arraché, en juillet 2001, la deuxième licence de téléphonie mobile en Algérie. Les représentants du milliardaire émirati avaient reproché aux auteurs de ces articles le fait qu?ils avaient parlé d?accointances entre l?homme d?affaires et des groupes islamistes, comme ils avaient souligné que le plaignant n?avait et n?a aucun lien avec cet opérateur de téléphonie mobile. La défense avait plaidé la relaxe pour ses mandants, tandis que le parquet avait requis 6 mois de prison ferme et une amende de 50 000 DA pour chacun des prévenus. Un paquet d?affaires La deuxième affaire, qui oppose Benchicou et deux autres de ses anciens journalistes, Youcef Rezzoug et Yasmine Ferroukhi, à Chakib Khelil, est liée à la publication, le 7 août 2003, par Le Matin d?un dossier intitulé : « Où va l?argent de Sonatrach ? ». Ce dossier évoquait la nomination de feu Djamel Eddine Khan à la direction générale de Sonatrach, l?acquisition par cette dernière des deux tours Chabani et l?utilisation de l?argent de cette société publique dans la campagne électorale du candidat Bouteflika. M. Benchicou avait souligné qu?il s?agissait de recoupements faits à travers les écrits publiés dans la presse et les déclarations des responsables de la fédération nationale du secteur pétrolier. Informations qui étaient donc du domaine public. Ainsi, la défense avait plaidé également la relaxe. Le procureur avait requis, quant à lui, 6 mois de prison ferme, alors que la partie civile avait demandé un dinar symbolique. D?autres affaires de diffamation ont été renvoyées au 3 mai. Notamment celle opposant Le Soir d?Algérie au président de la République et deux affaires d?El Khabar. Le procès du journal arabophone public Achaâb a, quant à lui, eu lieu hier. L?affaire de diffamation oppose le directeur de publication de ce journal à la direction générale des forêts. La plainte avait été déposée par le directeur général des forêts à la suite de la publication dans le journal d?une lettre ouverture au président de la République dans laquelle l?auteur parlait de détournement d?argent. Le verdict dans cette affaire mise en délibéré sera prononcé le 26 avril.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)