Problèmes de l'eau et du gaz à Ouled Askeur ( Jijel) : La population exprime ses inquiétudes au wali

C'est une population au bout de ses peines qui est sortie accueillir le wali, Bachir Far, lors de son déplacement dans la commune d'Ouled Askeur, à l'occasion des célébrations du 8 Mai 1945, pour lui manifester sa détresse face au manque d'eau qui empoisonne son quotidien.En dépit de la réalisation d'un projet d'AEP, il y a quelques années, le réseau installé est toujours hors service. «On ne comprend rien, il n'y a pas d'eau, on nous a placé des conduites, des branchements, mais l'eau n'arrive pas», se désolent des citoyens rassemblés devant le cortège du wali à sa sortie du cimetière des Martyrs.
Dégageant péniblement la voie, mais néanmoins sans incident, pour permettre à la délégation d'avancer, des gendarmes ont parfois eu des difficultés à contenir la foule venue se plaindre de cette situation. Résumant leur détresse, des pancartes ont été brandies devant le wali, resté à l'écoute des doléances qui lui ont été soumises. Tous les débats sont pratiquement restés concentrés sur ce problème, qui semble prendre le dessus sur toutes les autres préoccupations.
A travers les propos échangés, on comprend vite que le calvaire vécu est devenu difficile à supporter. «On manque d'eau, mais aussi de gaz, nous voulons avoir accès à ces ressources», ont clamé les habitants de cette commune montagneuse enclavée au fin fond des limites frontalières avec la wilaya de Mila. «Il y a 80 milliards de centimes pour un projet de gaz qui est en cours, il concerne 1400 foyers et un réseau de 55 km qui passera dans ces montagnes que vous voyez», a rassuré le wali.
Cependant, et à part ce problème, il semble que la population s'adapte à ses conditions dans ces contrées lointaines, où chaque hiver les habitants vivent des épisodes de neige qui viennent isoler cette région du monde extérieur. «On ne se plaint pas trop, il y a tout ce qu'il faut, la poste, le lycée, des établissements scolaires, une structure de santé bien équipée», a noté un agent du parc communal. «Sauf bien sur l'eau et le gaz qui nous manquent encore», se ressaisit-il.