Rien ne semble changer dans le circuit de distribution de la semoule dans la wilaya de Constantine.Malgré les déclarations du wali lors de sa rencontre, il y a quelques jours, avec les représentants des comités de quartier de la ville, dont le but était de rassurer les citoyens, le dysfonctionnement dans l'écoulement de ce produit de base très demandé en ces temps de pandémie persiste. «Le wali a été réceptif à notre proposition de retourner à la distribution de la semoule par le biais des commerçants, mais des minoteries ne veulent pas jouer le jeu et continuent à imposer leur diktat pour on ne sait quelles raisons», a confié à El Watan Sadek Boudjelal, coordinateur de la wilaya de Constantine de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Le même responsable a affi rmé que l'UGCAA était prête à assurer cette distribution dans la ville de Constantine et même dans les communes à travers son réseau de détaillants pour assurer une équité au profit de la majorité des citoyens. «Nous avons exprimé notre volonté de mobiliser tous les moyens pour assurer cette disponibilité à travers les détaillants qui, eux, connaissent mieux leurs clients dans leurs quartiers respectifs et pourront ainsi cerner les besoins et assurer une bonne distribution après l'établissement de listes ; nous avons déjà une bonne expérience dans ce domaine, mais sur les cinq minoteries qui assurent la production dans la wilaya, seules deux d'entre elles ont exprimé leur disponibilité à collaborer avec nous ; les autres n'ont montré aucune volonté de le faire et continuent
à imposer leurs conditions, alors que la situation de crise ne le permet pas et les citoyens demeurent les seuls pénalisés», a-il soutenu.
Pour notre interlocuteur, le problème demeure posé surtout que la responsabilité de la distribution de semoule est toujours confi ée à la direction du commerce, qui continue de subir de fortes pressions de la part de certaines corporations.
Les autorités de la wilaya devront trancher et trouver une solution à ce problème, surtout que le mois de Ramadhan n'est qu'à une quinzaine de jours. La situation risque d'être plus compliquée avec la hausse du nombre de cas confirmés de coronavirus, alors que la possibilité d'allervers le prolongement des horaires du confinement partiel n'est pas écartée.
Le coordinateur de l'UGCAA de la wilaya de Constantine soutient que mis à part le problème de semoule, tous les produits demandés par le consommateur sont disponibles sur le marché et à des prix abordables, notamment les légumes et les fruits, alors que la distribution de l'huile et du sucre a repris normalement après la panique connue il y a une semaine suite à de fausses rumeurs diffusées sur Facebook quant à une rupture de stock de ces deux produits.
Posté Le : 13/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Arslan
Source : www.elwatan.com