La problématique de la terminologie et de sa normalisation n’est pas spécifique à une langue particulière, à un pays ou une nation, encore moins à une discipline ou à un corps de métier. Et pourtant, en Algérie, par ignorance ou par ethnocentrisme, chacun pense qu’il est le seul dans sa discipline et dans son pays à être confronté aux problèmes insurmontables d’une traduction fiable des concepts qu’il manipule. De ce fait la problématique de la terminologie est prise en étau entre des préjugés d’origine idéologique et ethnocentrique et l’ignorance des normes internationales, l’un n’allant pas sans l’autre.
Les sciences humaines, où, le problème d’une traduction consensuelle de la terminologie est au cœur de polémiques stériles entre arabophones purs et durs et francophones purs et durs payent un lourd tribut à ce état de fait. Alors qu’une observation objective du paysage social prouverait que les algériens sont bilingues de fait: on ne peut pas dire que ce sont des bilingues qui s’ignorent, mais plutôt qu’ils sont dans le déni de ce butin de guerre qui en réalité constitue une richesse inestimable. Il n’est pas dans notre intention d’aborder les débats idéologiques dans cette réflexion, mais nous ne pouvons pas non plus les occulter car ils sont à l’origine de l’absence de sérénité de l’algérien face à son bilinguisme, d’ailleurs ce mot prend parfois une tonalité péjorative dans la bouche de certaines personnes dont, malheureusement, des enseignants.
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Posté Le : 07/06/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Aboura- Nadji Yamina
Source : مجلة العلوم الإنسانية Volume 3, Numéro 1, Pages 15-24