Les cours du pétrole coté à New York comme à Londres sont tombés cette semaine à des niveaux plus vus depuis longtemps, minés par l'abondance de l'offre sur le marché mondial et la forte hausse du dollar.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a perdu 1,27 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 89,74 dollars, clôturant sous la barre des 90 dollars pour la première fois depuis avril 2013.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 92,31 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de jeudi et à son plus bas niveau depuis juin 2012.Les bons chiffres sur le marché du travail américain, généralement considérés comme un signe de bon augure pour l'utilisation de pétrole dans le pays, premier consommateur mondial de brut, n'ont pas suffi à rasséréner le marché. Le département américain du Travail a pourtant annoncé que le taux de chômage avait reculé de manière inattendue en septembre à 5,9%, son plus bas niveau en six ans, et que les créations d'emplois avaient bondi. Mais pour l'instant, la situation d'abondance sur le marché mondial, voire de surabondance, est surtout ce qui dicte la direction des cours, a estimé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.La production ne cesse en effet de grimper aux Etats-Unis grâce aux nouvelles techniques d'extraction et d'exploitation du pétrole de schiste, mais aussi en Russie, en Libye ou même au Kurdistan.Et l'annonce cette semaine d'une révision officielle à la baisse des prix que l'Arabie Saoudite pratique envers ses clients asiatiques, a été interprétée comme le signe de la volonté de ce pays, producteur majeur de brut, de préserver sa part de marché plutôt que le niveau des prix.Les investisseurs scrutent donc les actions et les déclarations des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l'Arabie saoudite fait partie, sur une éventuelle réduction de leur production.Tant qu'il y a de l'incertitude sur la façon dont l'Opep va gérer l'abondance actuelle de l'offre, on ne peut écarter le risque d'une nouvelle baisse des prix du brut, a prévenu Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.Le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial, doit se réunir le 27 novembre à Vienne. Lors de sa précédente réunion en juin, il avait décidé de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour, niveau auquel il est fixé depuis fin 2011.Les cours du pétrole sont parallèlement fortement pénalisés par la vigueur du dollar qui, en forte hausse depuis plusieurs semaines, a connu un nouveau coup de fouet vendredi juste après la diffusion du rapport sur l'emploi américain. Il a notamment atteint un nouveau plus haut en un peu plus de deux ans face à l'euro (à 1,2501 dollar pour un euro) et restait proche de ses plus hauts en six ans face au yen.Or, un billet vert plus vigoureux rend plus chers pour les acheteurs munis d'autres devises, et donc moins attractifs pour eux, les achats de matières premières comme le brut qui sont libellées en dollar.En Asie, les cours du pétrole étaient en hausse dans l'attente de données économiques en provenance de Washington. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre gagnait 16 cents, à 91,17 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 11 cents, à 93,53 dollars.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida B
Source : www.lemaghrebdz.com