Algérie

Prix du pétrole : Le brut en hausse en Asie à eause de l'Iran



Les cours du pétrole s'affichaient en hausse, hier matin, en Asie, les tensions géopolitiques liées à l'Iran prenant le dessus sur des statistiques économiques décevantes en provenance de l'Europe et de la Chine, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril gagnait 18 cents, à 106,90 USD, dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 21 cents à 124,01 USD. Le marché est tiré à la hausse "par les craintes (de perturbations) de l'offre et les tensions liées au programme nucléaire iranien, mais les inquiétudes sur la croissance économique mondiale ont limité les gains", ont indiqué les analystes de Phillip Futures dans une note. Les dirigeants israélien et américain ont discuté lundi à la Maison Blanche du programme nucléaire iranien, alors que l'Etat hébreu a menacé au cours des dernières semaines d'attaquer unilatéralement l'Iran afin de l'empêcher d'effectuer des progrès irréversibles vers l'arme atomique. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit à Barack Obama qu'Israël resterait "maître de son destin" face à la menace posée selon lui par l'Iran, le président américain estimant de son côté qu'une solution diplomatique était encore possible avec Téhéran. Selon des analystes israéliens, M. Netanyahu espérait obtenir du président Obama lors de cette rencontre une promesse d'opération militaire américaine contre l'Iran ou à défaut, un accord tacite pour une attaque israélienne. L'Iran est le deuxième pays exportateur de l'Opep. Le marché pétrolier a cependant freiné ses gains en raison de la publication de chiffres qui montrent un affaiblissement de la croissance en Europe et en Chine, ont ajouté les analystes. La Chine a limité son objectif de croissance à 7,5% pour cette année, selon le rapport du gouvernement présenté lundi par le Premier ministre Wen Jiabao devant le parlement chinois. En 2011, la croissance de la deuxième économie mondiale s'était élevée à 9,2%, mais son rythme s'est ralenti tout au long de l'année. Dans la zone euro, l'activité privée s'est à nouveau contractée en février, reprenant une tendance baissière amorcée en septembre et brièvement interrompue en janvier.
Le brut progresse en Europe, et quasi-inchangé à New York
La veille, les prix du pétrole progressaient en cours d'échanges européens, dans un marché nerveux et volatil, alors que les opérateurs, hantés par les tensions sur l'Iran, guettaient une rencontre entre dirigeants américains et israéliens. Peu avant la clôture, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 124,24 dollars, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 16 cents à 106,86 dollars. Les cours du pétrole sont restés stables à New York dans un marché tiraillé entre des statistiques économiques décevantes en Occident et en Chine, et des tensions toujours élevées sur le front de l'approvisionnement au Moyen-Orient. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a grignoté deux cents par rapport à la clôture de vendredi, pour finir à 106,72 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Parmi les facteurs pesant sur les prix, la révision à la baisse de l'objectif de croissance de la Chine, à 7,5% cette année, contre 8% l'an dernier, a inquiété car toute la croissance économique mondiale vient de la Chine, a expliqué M. Smith. Autre statistique décevante, la contraction de l'activité privée en février dans la zone euro, selon une deuxième estimation, avant-hier, de l'indice PMI des directeurs d'achats qui s'est avérée inférieure à la première. Mais de manière générale le marché est sans direction, partagé entre ces indicateurs et l'inquiétude pour le Moyen-Orient, a dit M. Smith. Au Moyen-Orient, le programme nucléaire iranien continuait à peser. Les opérateurs ont particulièrement prêté attention à la rencontre entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Les données structurelles du marché pétrolier restent incertaines et entraînent un recul assez malvenu face aux risques géopolitiques, ont estimé les analystes de Barclays Capital. Aux Etats-Unis, la fermeture d'un oléoduc du groupe Enbridge a entraîné l'arrêt des activités de certaines raffineries du Midwest, ce qui soutenait également les prix, a dit Tom Bentz, de BNP Paribas. Selon les analystes, le marché pétrolier restait cependant pétri de prudence à l'orée d'une semaine marquée par une salve de statistiques aux Etats-Unis, dont le très attendu rapport mensuel sur l'emploi vendredi, considéré comme un baromètre permettant de jauger la santé de la première économie mondiale. Cela devrait continuer à porter les prix à court terme, a souligné Barclays, expliquant que Enbridge avait réduit le débit de ses autres installations afin d'éviter un engorgement des terminaux pétroliers. Cet oléoduc reliant le Canada au centre-ouest des Etats-Unis a été endommagé samedi lors d'un accident automobile près de Chicago (nord). Il ne devrait redémarrer que jeudi, selon l'agence Dow Jones Newswires, qui précise qu'il achemine habituellement 317 000 barils de brut par jour. Le Canada est le premier pays fournisseur de brut aux Etats-Unis, premier consommateur pétrolier de la planète.


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