Algérie

Prix du pétrole : Le brut mitigé en Asie



Les prix du pétrole étaient mitigés, hier, en Asie (102,96 dollars), tiraillés entre les signes d'une hausse de la consommation aux Etats-Unis et les tensions autour de l'approvisionnement au Moyen-Orient. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait trois cents à 102,96 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin abandonnait 38 cents, à 118,30 dollars. "Les investisseurs jugent assez positives les discussions du week-end avec l'Iran, ce qui fait baisser le Brent", a relevé Nick Trevethan chez ANZ Research. Un sommet a réuni samedi à Istanbul les représentants de l'Iran et du groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne). Les parties ont décidé de se retrouver le 23 mai pour fixer un cadre de négociations sur le programme nucléaire iranien. Dans le même temps, le WTI, coté à New York, était soutenu par la hausse des ventes de détail aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, nettement plus forte que prévu en mars, donnant au marché l'espoir d'une demande en pétrole soutenue. Les ventes au détail ont progressé de 0,8% par rapport au mois précédent, après avoir déjà augmenté de 1,0% (chiffre révisé) en février. Le marché reste cependant prudent face aux signes mitigés en provenance à la fois des Etats-Unis et de la Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, qui a fait état la semaine dernière d'un ralentissement marqué de sa croissance économique sur les trois premiers mois de l'année, sous l'effet de la crise de la dette en Europe.
Le brut finit en hausse à New York, porté par le Moyen-Orient
Les cours du pétrole ont clôturé en légère hausse la veille à New York, avançant sur fond de tensions autour de l'approvisionnement au Moyen-Orient après la réunion d'Istanbul sur l'Iran. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai a grignoté 10 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 102,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, a fini à 118,68 dollars, en baisse de 2,53 dollars par rapport à la clôture de vendredi. "Le WTI (brut côté à New York) est resté plutôt à l'équilibre à l'issue de la réunion d'Istanbul, car elle a eu peu d'impact sur l'approvisionnement", a expliqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric) à propos du sommet qui a réuni samedi les représentants de l'Iran et du groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne). Les parties ont décidé de se retrouver le 23 mai pour fixer un cadre de négociations sur le programme nucléaire iranien. Bien que cette rencontre ait été positive, en permettant une reprise des discussions, "la prime de risque liée à l'Iran est toujours bien présente", a expliqué l'analyste. Il a également pointé du doigt "l'inconnue" que représentent les intentions très volontaristes manifestées par Israël dans ce dossier, menaçant d'agir seul militairement si rien ne pouvait stopper Téhéran de poursuivre l'enrichissement nucléaire. Comme JPMorgan, plusieurs observateurs ont remarqué que, contrairement à ce qui était attendu, l'Iran n'a pas fait de la question de l'enrichissement un point non-négociable. "Le fait que l'Iran n'ait pas fait un tel coup confirme notre opinion selon laquelle le processus de négociation va se poursuivre quelque temps, à travers différents cycles, ce qui va réduire les risques sur l'approvisionnement à court terme", a noté JPMorgan. "Alors que les risques sur l'offre diminuent et que la méfiance des investisseurs pour les actifs jugés risqués tend à se renforcer, l'excédent de l'offre mondiale de pétrole pèse de plus en plus sur le marché", d'autant que les perspectives de la demande restent moroses, ont souligné de leur côté les experts de Commerzbank. Aux Etats-Unis, les cours ont été aidés par la hausse des ventes au détail qui a été nettement plus forte que prévu aux Etats-Unis en mars, donnant au marché l'espoir d'une demande en pétrole soutenue. Les ventes au détail ont progressé de 0,8% par rapport au mois précédent, après avoir déjà augmenté de 1,0% (chiffre révisé) en février. A l'inverse, l'indice Empire State de l'activité manufacturière de la région de New York a fortement baissé en avril, s'établissant très en-deçà des mois précédents et des attentes du marché. "Les ventes au détail ont été conformes aux attentes, voire meilleures, ce qui a poussé les prix et contrebalancé les mauvais chiffres de l'Empire State", a noté John Kilduff, analyste chez Again Capital.




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