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Prix du pétrole : Le brut rebondit en Asie, le Brent repasse la barre des 100 dollars



Prix du pétrole : Le brut rebondit en Asie, le Brent repasse la barre des 100 dollars
Les cours du pétrole rebondissaient hier dans les échanges matinaux en Asie, grâce à des chiffres encourageants pour l'activité américaine dans un marché qui demeure néanmoins toujours inquiet pour la reprise économique mondiale, ont indiqué des courtiers.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai s'appréciait de 16 cents, à 88,88 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin repassait la barre des 100 dollars, à 100,30 dollars, en hausse de 39 cents, après être tombé la veille à un plus bas en neuf mois.
Les cours de l'or noir se reprenaient à la faveur de la publication des chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis, "meilleurs que prévu" et qui ont "soulagé le marché après une série de données macro-économiques moroses", a souligné Ric Spooner, analyste chez CMC Markets à Sydney.
La production industrielle américaine a augmenté en mars, de 0,4% par rapport au mois précédent en données corrigées des variations saisonnières, sous l'effet d'une hausse de la demande de chauffage en raison de températures inhabituellement froides.
Ces chiffres ont un peu rassuré les investisseurs habitués à des données économiques préoccupantes depuis début avril aux Etats-Unis, premier consommateur d'or noir au monde.
Le marché est par ailleurs inquiet pour la croissance chinoise, deuxième consommateur mondial de brut, dont le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé la veille de 8,2% à 8% sa prévision de croissance en 2013.
Pékin avait annoncé en début de semaine une hausse du PIB de 7,7% sur un an au premier trimestre, mettant provisoirement un terme à la phase d'accélération de la croissance en Chine enregistrée au dernier trimestre 2012.
La veille, les prix du pétrole ont terminé la séance quasi stable à New York, mais ont clôturé sous les 100 dollars à Londres pour la première fois depuis juillet, dans un marché aidé par un rebond technique mais qui restait inquiet pour la reprise de l'économie mondiale.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a grappillé 1 cent à 88,72 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé sous le seuil des 100 dollars pour la première fois depuis le 10 juillet, à 99,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le pétrole, qui a glissé dans les échanges asiatiques de plus de 2,70 dollars jusqu'à 86,06 dollars, au plus bas depuis la mi-décembre, a nettement repris du terrain au cours de la séance, pour terminer à l'équilibre.
Il s'agit en grande partie d'un rebond technique profitant aux cours après une semaine de fortes pertes, a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Dans la matinée, les prix avaient fortement baissé, encore sous le coup du ralentissement chinois et des attentats de Boston, qui ont fait trois morts et 176 blessés lundi, et avaient précipité une nette chute des prix en cours d'échanges électroniques, après la clôture, a-t-il rappelé.
Le marché d'actions américain s'est ensuite nettement repris et l'euro a signé un retour en force aujourd'hui face au dollar, ce qui a aidé les prix de l'or noir à ne pas plonger davantage, a estimé Bill Baruch, de iiTrader.
Un baisse du billet vert rend plus attractifs les achats d'actifs libellés dans cette monnaie, pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les craintes qui ont secoué le marché la veille restent là, a cependant noté M. Lipow, en raison de perspectives peu rassurantes pour la demande et d'un ensemble de données économiques moroses dans le monde.
Deuxième consommateur mondial de brut, la Chine devrait représenter à elle seule 40% à 50% de la croissance de la demande en brut en 2013, donc tout signe tendant à indiquer un ralentissement de son économie envoie les courtiers au tapis, a noté Matt Smith, de Schneider Electric.
Un ensemble de données économiques préoccupantes depuis début avril aux Etats-Unis, premier consommateur d'or noir au monde, accentuaient ces craintes, a-t-il estimé.
La production industrielle a progressé légèrement plus que prévu, de 0,4% sur un mois en mars, et dans l'immobilier, les mises en chantier de logements ont bondi en mars à leur niveau le plus haut en près de cinq ans.
Néanmoins, les perspectives pour les promoteurs se sont détériorées par rapport au mois précédent dans la mesure où le nombre de permis de construire a reculé plus que prévu en mars.
En outre, les prix à la consommation ont affiché une baisse supérieure aux attentes aux Etats-Unis en mars, sous l'effet de la baisse des cours des hydrocarbures.
Par ailleurs, le passage la veille au contrat pour livraison en juin comme nouveau contrat de référence pour le Brent, après l'expiration lundi soir du contrat pour livraison en mai, a amplifié la faiblesse de ses cours par rapport au WTI, car le contrat de juin s'est échangé ces derniers jours à un cours inférieur à celui de mai, selon les analystes.
Le prix de 100 dollars pour le baril à Londres, considéré comme un niveau de prix jugé idéal par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pourrait inciter les membres du cartel à réduire leur production d'or noir pour aider à la remontée des cours, ont estimé les experts de Commerzbank.


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