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Prix du pétrole



Prix du pétrole
Le pétrole est clairement prêt à retourner dans l'espace? Encore ! Depuis la fin Août, les prix sont restés dans une orbite plutôt terrestre d'US $ 3. La fin de la saison de la gazoline et, à moins que vous ne viviez aux Bahamas, une saison des ouragans assez calme, ont fait baisser la volatilité. Normalement dans ces cas, une grande envolée est à prévoir. Et comme prévu, les prix ont décollé, le Brent atteignant US$ 53.15 et le WTI retournant vers la tendance long terme à US$ 49.5.Pourquoi un décollage si soudain' A part des raisons techniques, une confluence d'opinions et de nouvelles ont motivé le marché. La raison principale est le retour en grâce des marchés US après la FED. Dans un cas classique de " mauvaises nouvelles qui sont de bonnes nouvelles ", le mauvais rapport de l'emploi US pour septembre a persuadé tout le monde que la Fed n'était pas sur le point d'augmenter les taux. Le marché continue aussi de prévoir que les prix du pétrole bas motiveront une accélération de la demande en 2016. Simultanément, certains mentionnent les facteurs que nous avons mis en évidence il y a quelques semaines : Il existe des indices qui démontrent que la situation commence à évoluer. Les investissements hors de l'OPEP sont en chute libre et tout le monde évite les projets à risque. Le Brésil a essayé de placer des blocs pétroliers en eau profonde sans même recevoir une seule offre. La possibilité d'une future rupture de l'offre est soulignée par le patron de Shell qui, imitant Goldman Sachs, évoque le potentiel d'une montée en chandelle des prix, qui lancerait un autre cercle vicieux. Le rapport de l'American Petroleum Institute (API) ce mardi fut la cerise sur le gâteau, signalant une chute des stocks de brut? Sans même prendre le temps d'un compte à rebours, quelqu'un a hurlé " mise à feu " et le marché s'est envolé. Est-ce finalement la grande aventure ' Le pétrole retourne-t'il dans l'espace ' Ne retenez pas votre souffle, vous risqueriez d'être déçu.En réalité, à part la remontée des marchés, nous constatons que rien n'a changé ou que les informations sont faussées. Du point de vue de l'offre, la situation reste la même. L'excédent est toujours vers les 2 millions de barils jour et l'OPEP produit toujours à plein régime. Entretemps, alors que nous avions signalé la baisse de la production US avant que le marché n'en prenne note, il faut insister sur deux points : D'abord, le processus sera lent. L'AIE prévoit une baisse de la production US à 8.9 millions de barils en 2016 depuis les 9.2 de 2015, donc rien d'intersidéral. Ensuite il y a le problème du prix. Le départ en chandelle est conditionné par une baisse des prix prolongée? Si vous retournez au bord de la stratosphère trop tôt, vous pouvez retarder votre retour dans l'espace, ou même vous écrasez sur terre.En ce qui concerne la demande, tout le monde parle de son éventuelle accélération. Malheureusement, bien que je pense que nous verrons de la croissance, je pense qu'elle ne sera d'aucun secours jusqu'à l'été 2016. Les USA restent dans l'incertitude face au laissez faire de la FED, et l'Europe ne semble pas voir les améliorations escomptées suite à la BCE. La Chine continue à ralentir, et le FMI vient d'annoncer que son taux de croissance ira de 6.8% en 2015 à 6.3% en 2016.Les cours du pétrole ont légèrement monté vendredi à New York et baissé à Londres, quelques prises de bénéfices venant ralentir le marché à la fin d'une semaine de forte hausse face à l'espoir d'une diminution de l'offre mondiale.En nette hausse en début de séance, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre a ralenti pour ne gagner finalement que vingt cents à 49,63 dollars sur le Mercantile Exchange (Nymex).A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a perdu 40 cents à 52,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).On assiste simplement à quelques prises de bénéfices à la fin d'une très bonne semaine, a résumé Matt Smith, de ClipperData. Après la forte hausse des dernières séances, on rencontre de la résistance au niveau des 50 dollars.Les cours, qui s'étaient stabilisés le mois dernier autour de 45 dollars le baril après avoir chuté à leur plus bas niveau depuis six ans, rebondissent depuis le début du mois et ont pris plus de quatre dollars sur l'ensemble de la semaine à New York.Malgré le ralentissement de vendredi, les derniers éléments en date sont plutôt favorables, avec notamment une nouvelle baisse du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte hebdomadaire établi par le groupe privé Baker Hughes.Avec un déclin de 9 unités, cet indicateur a baissé pour la sixième semaine de suite et semble de nature à encourager un marché qui a déjà salué cette semaine l'annonce par le département américain de l'Energie d'une baisse de la production aux Etats-Unis en septembre.Le sentiment a changé sur le marché, puisque l'on continue à assister à une baisse de la production américaine, et que l'on prévoit que cela continue en 2016, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.Le niveau élevé de la production, que ce soit aux Etats-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en Russie a largement contribué à faire baisser les prix de moitié depuis la mi-2014.Sur ce plan, certains observateurs observent cependant avec prudence le rebond des cours, car l'Opep semble rester attachée à sa stratégie de protection de ses parts de marché.D'après des sources bien informées, la production de pétrole de l'Arabie saoudite a été assez stable en septembre, à 10,22 millions de barils par jour (mbj), soit 60.000 barils par jour (b/j) de moins que le mois précédent, ont rapporté les analystes de PVM, notant aussi la solidité de l'offre au Koweit et dans les Emirats arabes unis.Signe que certains acteurs du cartel rencontrent tout de même des difficultés, le Venezuela, l'un de ses membres dont l'économie a le plus souffert du bas niveau des cours, a annoncé une réunion entre pays de l'Opep et pays hors-Opep le 21 octobre.Parmi les autres facteurs positifs vendredi, les cours ont été stimulés par la faiblesse du dollar, a jugé M. Smith, les échanges pétroliers étant libellés en monnaie américaine et donc moins coûteux quant elle perd du terrain.Enfin, les risques géopolitiques sont de plus en plus pris en compte par le cours, à cause des événements dans le Moyen-Orient, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a réussi vendredi une avancée soudaine près d'Alep en Syrie, profitant de la confusion générale suscitée par les frappes russes dans les régions tenues par les rebelles contre le président Bachar al Assad. Le marché a peur que le conflit syrien s'élargisse, vu que la Russie et l'Iran accentuent leur soutien au régime d'Assad, tandis que l'Arabie saoudite aide les rebelles, a expliqué M. Lipow.La Syrie n'est pas un producteur majeur de pétrole, mais un de ses voisins immédiats, l'Irak, lui-même plongé dans la guerre, est un important producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).




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