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Prix du pétrole



Prix du pétrole
Les cours du pétrole étaient en baisse hier matin en Asie, les marchés s'inquiétant de la surabondance de l'offre après des signes jugés peu encourageants de la part de Ryad.Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin cédait 76 cents à 56,23 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance perdait 66 cents, à 64,17 dollars dans les échanges électroniques de la matinée. "L'intérêt de l'Arabie saoudite, c'est de conserver ses parts de marché et de garder ses clients", a déclaré le prince Abdelaziz ben Salman ben Abdelaziz, adjoint du ministre saoudien du Pétrole, cité par l'agence financière Bloomberg News. "Nous répondrons à toute demande de pétrole saoudien car nous souhaitons la stabilité du marché", a-t-il ajouté.La United Overseas Bank de Singapour a estimé que ces propos faisaient pression sur les cours. L'Arabie saoudite, poids lourd de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a produit 10,1 millions de barils par jour en mars. Le premier exportateur mondial et chef de file du cartel refuse de réduire sa production malgré les appels du pied venus de plusieurs membres de l'Opep qui accusent une forte baisse de leurs revenus ainsi que d'autres pays. Les cours du pétrole ont perdu plus de 50% de leur valeur entre janvier et juin 2014, minés par l'excédent d'offre et l'augmentation de la production en zone Opep mais aussi aux Etats-Unis.Les marchés sont également pessimistes quant aux stocks d'or noir américains, dont les chiffres doivent être publiés mercredi par le département américain de l'Energie.La veille à la clôture, le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin a clôturé en baisse de 16 cents à 56,99 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).A Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a perdu 45 cents à 64,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE)."Il ne se passe pas grand-chose et les investisseurs attendent le prochain rapport sur les stocks (de pétrole brut aux Etats-Unis), les gens tablent sur une progression avec un niveau de production toujours élevé", a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan. Ce rapport du ministère de l'Energie (DoE) doit être publié cet après-midi.En outre avec la hausse des cours intervenue la semaine dernière, "les investisseurs prennent un peu de bénéfices", alors qu'"il n'y a pas beaucoup d'éléments fondamentaux qui pèsent d'un côté ou de l'autre", a-t-il ajouté.Les analystes de Barclays ont expliqué pour leur part que, pour que les prix restent sur leur courbe ascendante des dernières semaines, il faudrait "une demande plus ferme et une réaction tangible du côté de l'offre".La production américaine de brut a certes enregistré trois reflux en quatre semaines, mais chaque fois à un niveau minime, entre 18 000 et 36 000 barils par jour, alors que la production nationale totale avoisine les 9 millions de barils par jour.Par ailleurs "il y a plusieurs sources de solidité du côté de la demande, mais il n'y a pas grand-chose qui montre une augmentation généralisée de la consommation", ont fait valoir les analystes de Barclays, craignant que le marché ait mis "la charrue avant les b?ufs" en poussant les cours à la hausse.D'un autre côté, le mouvement de baisse était limité par la poursuite des inquiétudes géopolitiques, en particulier avec la situation toujours conflictuelle au Yémen.Le Yémen n'est pas un producteur de pétrole particulièrement important, mais les troubles ravivent les inquiétudes sur d'éventuelles perturbations du transport de pétrole au Moyen-Orient.Ce pays a en effet une position stratégique sur la route de l'or noir, proche du détroit de Bab el-Mandeb où transitent 3,8 millions de barils de brut par jour.En outre le conflit est perçu comme un affrontement à distance entre deux acteurs majeurs du marché pétrolier, l'Arabie Saoudite, qui mène une coalition militaire pour empêcher l'avancée des rebelles chiites Houthis, et l'Iran accusé de soutenir ces derniers.La coalition arabe au Yémen a affiché lundi sa détermination à allier pression militaire et action politique pour rétablir l'autorité "légitime" dans le pays en guerre.En dépit de l'annonce le 21 avril de la fin de la phase intensive de sa campagne aérienne appelée "Tempête décisive", la coalition poursuit ses frappes quotidiennes, en particulier dans le sud."Le WTI continue d'attirer quelques acheteurs en dépit des stocks record et sans doute en augmentation de pétrole brut aux Etats-Unis", constatait tout de même Tim Evans chez Citi.Les cours du WTI et du Brent avaient hésité entre la hausse et la baisse durant la journée, bénéficiant notamment par moment d'un relatif affaiblissement du dollar.Les échanges de pétrole étant libellés en billets verts, toute dépréciation du dollar bénéficie en effet aux acheteurs munis d'autres devises.




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